Ass. La Qualité de Vie
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12 décembre 2014

 

 

Lettre ouverte aux membres du Conseil d’Administration du Réseau



Cher-e-s ami–e-s, compagn(e)-on-s des luttes contre le nucléaire civil et militaire

Notre Réseau est dans la tourmente depuis 2010, voire avant.

À l’Assemblée Générale de 2014, à laquelle vous avez participé, a soufflé un vent d’espoir pour les années à venir. À une très forte majorité, des actes forts ont été votés ou plébiscités pour sortir de cette situation :

- la régionalisation, pour rapprocher les groupes du réseau national (le scénario n°2 de la Commission refondation - pour une régionalisation « à l’essai » du réseau - a obtenu 53,5 % des votes) ;

- la réhabilitation, pour mettre un terme à une guerre fratricide qui nous affaiblit et nous humilie, jusqu’à devoir régler nos comptes, non pas en famille mais devant les mêmes tribunaux qui condamnent injustement les actions légitimes que nous menons ! (la motion de réhabilitation a été votée à 61,1 %) ;

- la proposition d’un Congrès refondateur, qui définira les bases de nouvelles orientations et d’une nouvelle gouvernance, pour répondre aux énormes défis que représente la menace nucléaire chaque jour plus forte (le principe du Congrès a été largement plébiscité à mains levées à la fin de l’AG).

Cet élan de l’AG 2014 a porté de nombreux groupes à travailler ensemble, dans un esprit constructif, pour donner corps à ce réseau de demain, ouvrant les portes à tous ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur, sont prêts à y apporter leur pierre.

Des réunions de travail, des débats, des choix collectifs, ont abouti à l’organisation du pré congrès qui s’est tenu les 27 et 28 septembre à Aubervilliers en région parisienne.

Ce pré congrès, soutenu par le Conseil d’Administration, a rassemblé 33 groupes militants venus des quatre coins de France.

Deux jours d’ateliers, de débats, de réunions plénières on abouti à la rédaction de 3 motions : « motion pour un Congrès du Réseau Sortir du Nucléaire », « motion régionalisation / décentralisation », « Motion sortie de crise et réhabilitation ».

Ces 3 motions constituent le socle de la réconciliation et du nouveau départ.

De retour dans leurs régions, les représentants ont débattu au sein de leurs groupes de ces motions ; à ce jour, 28 groupes - dont 22 présents au pré congrès - soutiennent les 3 motions, et 33 groupes - dont 26 présents au pré congrè - soutiennent au moins 2 de ces motions.

Ce nouvel élan est unique dans toute l’histoire du Réseau Sortir du Nucléaire : une dynamique puissante s’est enclenchée.

Le Conseil d’Administration, dont des membres ont participé à cette démarche, a souhaité que des « représentants des groupes porteurs des 3 motions issues du pré congrès » participent à la préparation et à l’organisation de l’Assemblée Générale 2015, prenant par là-même en considération ce nouvel élan.

Nous, « représentants des groupes porteurs des 3 motions issues du pré congrès et « Pour un Congrès du renouveau », avons répondu favorablement à cette demande, pensant qu'une dynamique nouvelle pouvait emporter l'adhésion de tous, et convaincus qu’il serait tenu compte des suites du pré congrès et de nos demandes légitimes pour l’AG 2015 :

- Accorder aux motions Congrès et Régionalisation un temps suffisamment important pour permettre un débat approfondi, suivi d’un vote.

- Prévoir un temps suffisant pour discuter du Congrès et - en fonction des décisions prises en AG - la possibilité d’un temps d’Assemblée Générale Extraordinaire pour inscrire le Congrès dans les statuts de notre association, et lui donner l’importance nécessaire pour qu’il soit la base d’un réel changement. Selon les statuts la convocation à l’AGE doit se faire 15 jours avant sa tenue.


Ces questions sont fondamentales pour l'avenir du mouvement. Il ne s'agit pas ici de motions parmi d'autres - le nombre de groupes les portant suffit à en relever le caractère exceptionnel ! - ni d'un congrès qui aurait comme seul objectif l’échange d’idées. Il s'agit de donner un nouvel élan à la lutte antinucléaire en France, de rassembler largement, en sortant de cette lutte intestine qui nous ronge depuis 5 ans, de reconnaître les erreurs, de placer l'objectif commun, notre lutte, comme prioritaire.

Ce choix d'une place centrale accordée aux 3 motions, à un Congrès décisionnel, à la possibilité d'une AGE, conditionne pour nous la suite de toute l’AG.

Malheureusement - pour le moment - aucun des « déroulés » successifs de l’OdJ de l’AG 2015 ne prévoit d’y inscrire cette dynamique. Aucune de nos demandes n’a été prise en compte. Dans le dernier ordre du jour présenté par le CA, les motions portées par 33 groupes ont un temps de présentation beaucoup trop court, et sont associées à d’autres motions qui ne représentent absolument pas le même enjeu.

Camarades du Conseil d’Administration, ne tournez pas le dos à cette vague d’espoir et de renouveau à laquelle tant de groupes militants se sont associés, honorez le mandat pour lequel nous vous avons élu : nous représenter à la tête de notre organisation.

Il n’est plus possible de repousser d’AG en AG la concrétisation, dans les actes, des volontés exprimées dans les votes. Les groupes locaux sont lassés des conflits internes, ils demandent qu’une nouvelle page s’ouvre, construite sur la base de leur travail collectif.

Aussi nous vous demandons de travailler avec nous dans un autre état d'esprit, de tenir compte du travail effectué depuis plusieurs années par ceux qui tentent de faire évoluer le réseau, et en particulier cette année, avec l'implication de nombreux groupes qui a abouti à la tenue du pré congrès.

À travers cette lettre ouverte et devant l'ensemble des groupes, nous vous demandons avec gravité de tout faire pour que l'AG 2015 soit le point de départ d'un renouveau du mouvement antinucléaire. Pour cela il faut absolument que les débats de fond puissent être abordés. L'AG 2015 doit être ouverte, souveraine - et pas simplement une chambre d'enregistrement.

Pour nous, cela passe par un autre ordre du jour que celui proposé.

Nous sommes prêts à y travailler avec vous.

Les groupes organisateurs du pré congrès,

le 12 décembre 2014


 

Message du Conseil d'administration aux groupes du Réseau "Sortir du nucléaire" et aux participants à l'AG

Appel du CA à la co-signature de 3 motions portées par le CA pour l'AG de 2015

Merci pour votre réponse d'ici le 15 janvier au plus tard.



Bonjour,

A l'approche de l'AG 2015 du Réseau 'Sortir du nucléaire" qui aura lieu les 31 janvier et 1er février 2015 à Dijon, nous proposons à votre groupe de co-signer une ou plusieurs des trois motions portées par le CA en pièces jointes :

- Motion 1 du CA d'orientation "Résolution équilibrée du conflit"

- Motion 2 du CA d'orientation "Soutien aux ZAD et solidarité entre les modes d'actions"

- Motion 3 du CA d'action/campagne "Pour une mobilisation forte au printemps 2016
autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima"

Si vous souhaitez que votre groupe soit signataire de telle ou telle motion, merci d'envoyer un mail d'ici le 15 janvier au plus tard à : daniel.roussee@sortirdunucleaire.fr
en précisant bien :
1 - L'intitulé de votre groupe
2 - La ou les motions concernée-s.
 

Pour toute question, n'hésitez pas à joindre Daniel Roussée au 06 61 97 83 28 ou par mail à : daniel.roussee@sortirdunucleaire.fr

 Nous vous souhaitons de passer d'excellentes fêtes de fin d'année.

 Les administrateurs bénévoles du Réseau "Sortir du nucléaire"


Motion n°1 du CA


"Pour une résolution équilibrée du conflit"


Proposée par le CA du Réseau "Sortir du nucléaire"
Avec le soutien des Amis de la Terre Midi Pyrénées


Considérant que :
- De nombreux groupes et militants du Réseau n'ont pas vécu les événements de la crise interne qui a éclaté en 2010. Pourtant, tous sont touchés par les répercussions de ce conflit qui dure depuis près de 5 ans et souhaiteraient le voir prendre fin ;

- Trois des dix-huit administrateurs qui constituaient le CA révoqué dans son ensemble lors de l'AG de février 2010 contestent cette révocation devant le tribunal
administratif ; ils ont fait appel en 2013 du jugement de première instance qui les déboutait de leur plainte et les condamnait à payer au Réseau des frais de justice que le CA a décidé de ne pas réclamer ; l'audience en appel est désormais convoquée le 4 mars 2015 ;

- Stéphane Lhomme conteste devant le tribunal des prud'hommes son licenciement décidé en 2010 par le CA provisoire élu lors de l'AG de février 2010 ; il a demandé et obtenu la suspension de l'instruction par les prud'hommes dans l'attente du jugement en appel concernant la plainte des trois administrateurs ;

- Des salariés et des administrateurs du Réseau font l'objet depuis cinq ans d'attaques récurrentes qui mettent en cause (auprès des groupes membres de la fédération) leur honnêteté, leur compétence et la réalité de leur engagement au service de l'association
et de la lutte antinucléaire ;

- Le conflit et ses répercussions au sein de la fédération ne pourront prendre réellement fin qu'à la condition que les termes d'un accord éventuel soient équilibrés et honorables pour toutes les parties prenantes et que les souffrances générées pour chacune d'entre elles soient reconnues.

- Un processus de médiation a été impulsé début 2014 pour traduire en actes la volonté de réconciliation exprimée explicitement et notamment par la déclaration de réhabilitation votée par l'AG 2014 ;

- Cette démarche de médiation, menée par deux médiateurs professionnels intervenant bénévolement, pourrait aboutir à une sortie de ce conflit par le haut, sans gagnant ni perdant, afin de permettre un apaisement durable des tensions, rendant possible à chaque partie prenante de tourner la page et de poursuivre sereinement la lutte antinucléaire ;

- Plusieurs salariés et administrateurs actuels ont rencontré les médiateurs et ont donné
leur accord pour s'engager dans le processus de médiation ;

- Le 29 novembre 2014, Stéphane Lhomme, Pierre Péguin, Frédéric Boutet et Véronique Marchandier ont rendu publique leur réponse à la proposition de rencontre collective des parties prenantes formulée par les médiateurs. Ils y indiquent que « la médiation proposée suscite de nombreux questionnements » parmi eux. S'ils se déclarent « ouverts pour une rencontre qui pourrait se dérouler sous l'égide des médiateurs s'ils en sont d'accord, ou sinon d'autres personnes neutres », ils précisent clairement qu' « il ne s'agirait donc pas d'une médiation à proprement parler, mais d'une discussion qui permettrait peut-être de faire avancer la situation»;

- Nous continuons de soutenir, moralement et matériellement, et d'encourager la tenue d'une médiation entre les parties prenantes, estimant que ce serait la meilleure voie vers une sortie de crise par le haut. Néanmoins, nous prenons acte de la difficulté à mettre en place dans un délai prévisible une médiation dans des modalités acceptées par toutes les parties.

Paragraphe de synthèse soumis au vote de l'AG :

Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient, moralement et matériellement, la poursuite par les parties prenantes du processus de médiation initié en 2014, estimant que ce serait la meilleure voie vers une sortie de crise par le haut.

Toutefois, s'il n'était pas obtenu l'accord de toutes les parties prenantes pour qu'au moins une première session de médiation collective ait lieu au cours du premier semestre 2015, l'Assemblée générale, dans le respect des pouvoirs du Conseil d'administration (tels que définis par les statuts et le règlement intérieur de l'association), mandate le CA pour qu'il impulse au cours du second semestre 2015 une négociation avec Stéphane Lhomme et les trois administrateurs plaignants.

L'objectif de cette négociation sera alors de parvenir dans un délai raisonnable à un accord de résolution du conflit, dans des termes et conditions équilibrés et honorables pour toutes les parties prenantes, de sorte que l'arbitrage ultime n'en soit pas laissé aux tribunaux. L'accord conclu devra donner lieu, auprès de l'ensemble des groupes de la fédération, à la publication conjointe et concertée entre les parties prenantes d'une déclaration commune mettant publiquement fin au conflit.

 


Motion n°2 du CA


« Soutien aux ZAD et solidarité entre les modes d'actions »


Proposée par le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"


Considérant :


- La multiplication des ZAD (Zone à défendre) et considérant le développement des occupations et réappropriations des territoires comme mode de lutte contre les grands projets inutiles imposés (GPII) ;

- L'intensité de la répression et des violences policières autour des ZAD, ayant conduit aux évènements tragiques survenus sur la ZAD du Testet ;

- Les grands projets inutiles que l'industrie nucléaire impose aux populations: projet CIGEO en Meuse/Haute-Marne, projet ITER à Cadarache, Laser Mégajoule en Gironde,etc. ;

- La possibilité que se développent dans les mois et à années à venir des ZAD autour de projets menés par l'industrie nucléaire ;

- Que, pour la réussite d'une lutte, une solidarité entre les différents acteurs qui la composent et entre les différents modes d'actions employés est nécessaire ;

Nous proposons que le Réseau « Sortir du nucléaire » se positionne clairement et soutienne les occupations sur les zones à défendre et s'engage à une solidarité avec les militants et habitants ayant choisi la réoccupation et la réappropriation d'un territoire comme mode de lutte contre les grands projets inutiles imposés.

Phrase de synthèse soumise au vote :
Êtes-vous pour ou contre que le réseau apporte son soutien aux occupations sur les zones à défendre et s'engage à une solidarité avec les militants et habitants
ayant choisi la réoccupation et la réappropriation


 

 
Motion n°3 du CA


« Pour une mobilisation forte au printemps 2016


autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima »

Titre de la motion : « Pour une mobilisation forte au printemps 2016 autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima »
Motion proposée par le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

Texte explicatif de la motion :

Considérant :
- que 2016 sera l’année des 30 ans de Tchernobyl et des 5 ans de Fukushima ;
- que ces catastrophes sont toujours en cours et considérant l’omerta qui domine autour des conséquences de ces catastrophes et la nécessité d’informer la population ;
- que les mobilisations autour des commémorations des deux catastrophes de Tchernobyl et Fukushima sont des moments importants de rassemblement pour le mouvement antinucléaire;
- qu’il n’y a eu aucune avancée majeure cette année sur la sortie du nucléaire (transition énergétique, fermeture de Fessenheim) contrairement à ce qu’avait promis le candidat Hollande ;
- qu’à cette période auront probablement lieu les primaires pour les présidentielles de 2017 et qu’une pression sur les futurs candidats sera nécessaire pour qu’ils prennent des engagements clairs et forts sur la sortie du nucléaire ;

Nous proposons que le printemps 2016 soit un temps fort de la mobilisation antinucléaire, à l’instar de ce qu’ont été les « 50 jours d’actions » de 2014.
Les modalités de ces mobilisations seront discutées avec les groupes du Réseau et le CA pour se fixer des objectifs clairs, pour créer une dynamique commune et une bonne cohésion.

Phrase de synthèse soumise au vote de l’AG :
Êtes-vous pour ou contre que le Réseau soit à l’initiative d’une forte mobilisation au
printemps 2016, autour des dates commémoratives des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima ?

 

 

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