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A – Epidémiologie : définition

C’est  la science qui étudie la fréquence et la répartition des maladies dans le temps et dans l’espace, ainsi que le rôle des facteurs qui déterminent cette fréquence et cette répartition, au sein d’une population. 

Dans notre cas, autour de Soulaines ce facteur, c’est très probablement la radioactivité.

Radioactivité due au cumul des rejets de Valduc, de Tchernobyl, de Nogent-sur-Seine, et du Centre de Stockage de Soulaines.
Voir le chapitre cumul des faibles doses 

Pour nous, le mot épidémiologie, signifie mener une enquête épidémiologique autour de Soulaines, pour étudier les excès de pathologies par rapport à d’autres régions de caractéristiques géographiques, économiques et sociales voisines. 

En s’appuyant sur la découverte d’un excès de pathologies de la thyroïde, et notamment de cancers de la thyroïde, dans les villages sous les vents dominants, la Q.V, a joué le rôle de donneur d’alerte.

Ces lanceurs d'alertes à qui La Fondation des Sciences Citoyennes souhaite donner un statut et une protection. Ces scientifiques à qui on ne fait pas de cadeau en général... Voire Christian VELOT pour les OGM, ou Pierre MENETON pour le sel...

La Q.V. espère que cette enquête aura bien lieu, et qu’elle sera menée dans les conditions les plus objectives.

Parce qu’on a le droit d’émettre quelques doutes, quand on fait l’historique des enquêtes qui ont été menées autour des sites nucléaires émetteurs d’effluents radioactifs.

En effet, curieusement, il y a toujours :

  • un donneur d’alerte,
  • un excès de pathologies,
  • une enquête des plus sérieuses,
  • un nombre de pathologies caractéristiques supérieur à la normale,
  • et presque toujours la même conclusion : on ne peut pas imputer ces agrégats spatio-temporels à la pollution radioactive connue et mesurée… !

Pour Maurice TUBIANA et André AURENGO les études épidémiologiques disponibles actuelement ne décèlent aucun effet pour des doses inférieures à 100 mSv, soit qu’il n’en existe pas, soit que la puissance statistique des enquêtes ait été insuffisante pour les détecter. Une déclaration qui légalise tous les rejets radioactifs de toutes les installations nucléaires...

Si vous êtes courageux vous pouvez vous plonger dans les 148 pages du dossier de l’IRSN : Épidémiologie et rayonnements ionisants.

De ce document très complet, nous avons retenu quelques extraits qui interpellent :

Page 50
L’ASN considère qu’il serait déraisonnable de dépenser des ressources importantes dans les situations où le risque est faible et la cause multifactorielle.

Page 60
Des cancers ont été observés dans tous les cas d’exposition aux rayonnements ionisants, incluant:

  • l’exposition naturelle dans le cas des cancers du poumon après exposition au radon;
  • des expositions médicales après irradiation externe en radiothérapie ou en radiodiagnostic (cas des tumeurs du sein après radioscopie du thorax et diagnostic prénatal) et après exposition à des radionucléides (iode 131, thorium 232, radium 224, phosphore 32);
  • des expositions professionnelles externes et internes, radiologues, miniaturistes (radium 226), mineurs (radon et poussières d’uranium), ouvriers des programmes nucléaires de l’ex-URSS (plutonium);
  • des expositions environnementales (îles Marshall contaminées par des retombées d’iode, vallée de la Techa et autres sites contaminés par les produits de fission du programme militaire soviétique).

Page 60
L’expérimentation animale et la recherche in vitro montrent que l’irradiation est capable de provoquer les lésions moléculaires, cellulaires et tissulaires qui sont directement associées à la survenue de cancers.

Page 135
Mais à l’évidence, ce message passe mal. Les populations exposées peuvent avoir un sentiment durable de payer un tribut à l’énergie «nucléaire» sans qu’il soit possible d’objectiver quoi que ce soit par le recueil de faits indiscutables. Le risque resterait théorique, fruit d’une formule mathématique, laissant place ouverte à l’interprétation et à la controverse. Pour les responsables politiques, cela aboutit au pire des scénarios, puisque pour répondre à une demande sociale, ils sont amenés à mandater des experts qui ne pourront le plus souvent que fournir des conclusions balancées et parfois incertaines. Communiquer sur les difficultés de méthode apparaît aussi comme un enjeu important de ce débat. 

De nouveaux outils vont être mis à disposition des épidémiologistes, exemple : la société Geocible et l'unité 754 de l'Inserm utilisent les outils et les données de l'information géographique pour une étude épidémiologique des cancers de l'enfant.

B – L'enquête sanitaire autour de Soulaines

Nous faisons ici l'historique du projet. Nous réagissons au projet, à sa méthodologie, au protocole. Nous réagirons aux résultats, quand nous en aurons connaissance. Et nous parions qu'il y aura bien un "écart" comme disent les professionnels. Mais ce ne sera qu'un cluster, un agrégat spatio temporel ...

C – Historique des enquêtes épidémiologiques autour des sites nucléaires

Il s’agit d’une compilation chronologique de l’ensemble des études dont la presse parle peu ou pas : c’est en effet politiquement incorrect d’imaginer que l’industrie nucléaire soit dangereuse pour la santé…Et pourtant : il y a eu le tabac, l’amiante, le plomb, la dioxine, les PCB, les pesticides, (Gaucho, Regent, Chlordécone), et depuis 2007 les OGM…

On en saura plus, dans 50 ou 100 ans, quand il n'y aura plus d'uranium exploitable sur la planète.

 

 

 

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