A La HAGUE se situe le CSM, célèbre Centre de Stockage de la Manche, géré par l’ANDRA.
Rempli de ses 527 000 m3 de déchets radioactifs, il est « fermé » depuis 1994, et c’est le CSA de Soulaines, qui a pris le relais.
Vous pouvez regarder ce CSM avec des lunettes roses !
La situation est des plus rassurante, comme le montre aussi la page 4 de ce numéro de Perspectives de 2003, ou le bilan complet de 2006.
Vous serez plus inquiet en visionnant ce direct de france 3 du 10 juin 2008.
Vous pouvez aussi lire ce rapport, réalisé par l’ACRO en 2006, à la demande de Greenpeace.
Vous pourrez alors réfléchir à bon nombre d’éléments de compréhension et de sujets des plus inquiétants :
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La banalisation impossible du CSM avec notamment la présence de 100 kg de plutonium…
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L’inventaire approximatif des déchets stockés…
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Les conditions déplorables de stockage dans les premières tranches…
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Plus de 10% des 527 000 m3 de déchets stockés sont d’origine étrangère, en violation flagrante de la législation française…
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Les pollutions en césium-137, de 100 à 1000 fois plus élevée que dans les autres cours d’eau voisins.
Les sédiments qui contenaient plus de 140 Bq/kg de plutonium-238… -
Les fuites de tritium : Libéré des ouvrages, le tritium suit principalement les voies naturelles de l’eau.
Il tend à rejoindre les aquifères sous-jacents mais également l’atmosphère. Il est donc voué à être « éliminé », d’une manière ou d’une autre, par dilution et dispersion dans le milieu naturel.
Dans l’année qui suit l’incident d’octobre 76, la contamination des eaux souterraines a pu avoisiner les 600 000 Bq/L, et celle des eaux de la Sainte-Hélène plus de 10 000 Bq/L.
On pense le pire passé. En 1983, on atteint 6 millions de Bq/L dans un aquifère!
Expérimentation ? Incident ? Accident ? Le public et les riverains ne savent toujours pas.
Tout comme à l’époque ils ne savent pas qu’il est procédé à des rejets dits « concertés » dans la Sainte-Hélène, lesquelles conduisent en octobre 1982 à une contamination des eaux de l’ordre de 50000 Bq/L.
Actuellement, tous les cours d’eau (les Roteures, la Sainte-Hélène et le Grand Bel) ont en commun d’être contaminés par le tritium, à des niveaux variables compris entre une dizaine et plusieurs centaines de becquerels par litre. Pour les deux premiers, les résurgences le long du premier kilomètre apportent des eaux bien plus contaminée qu’elle ne le sont dans le cours d’eau au même endroit. A quelques centaines de mètres en aval de la source de la Sainte-Hélène, on mesurait jusqu’à 700 Bq/L de tritium dans une résurgence en 2003. -
Le témoignage d’un ancien salarié…