"TROP DE CANCERS A SOULAINES!"
"TROP DE CANCERS A SOULAINES !" : c'est le nom de l'Association 1901 qui s'intéresse aux victimes de cancers, de pathologies de la thyroïde, de malformation et de handicap à la naissance, de stérilité, fertilité, fausses couches... dans les communes situées dans un rayon de 15 km autour de Soulaines. Cela concerne 16 000 habitants.
Les 58 communes concernées par l'étude de mortalité sont :
ARSONVAL - BAILLY-LE-FRANC - BLIGNICOURT - BOSSANCOURT - BRIENNE-LA-VIEILLE - BRIENNE-LE-CHATEAU - LA CHAISE - CHAUMESNIL - CHAVANGES - COURCELLES-SUR-VOIRE - CRESPY-LE-NEUF - DIENVILLE - ECLANCE - EPOTHEMONT - FRESNAY - FULIGNY - HAMPIGNY - JESSAINS - JONCREUIL - JUVANZE - JUZANVIGNY - LASSICOURT - LENTILLES - LEVIGNY - MAISONS-LES-SOULAINES - MAIZIERES-LES-BRIENNE - MONTMORENCY-BEAUFORT - MORVILLIERS - PERTHES-LES-BRIENNE - PETIT-MESNIL - RADONVILLIERS - RANCES - ROSNAY-L'HOPITAL - LA ROTHIERE - SAINT-LEGER-SOUS-BRIENNE - SOULAINES-DHUYS - THIL - THORS - TRANNES - UNIENVILLE - VALLENTIGNY - VERNONVILLIERS - LA VILLE-AUX-BOIS - VILLERET - VILLE-SUR-TERRE - BEURVILLE - BLUMERAY - CEFFONDS - DROYES - LONGEVILLE-SUR-LA-LAINES - LOUZE - MONTIER-EN-DER - NULLY - TREMILLY - PLANRUPT - PUELLEMONTIER - ROBERT-MAGNY - LANEUVILLE-A-REMY - SOMMEVOIRE - THILLEUX.
Les 154 communes concernées par l'étude de morbidité (hospitalisation) sont plus nombreuses parce que les statistiques sont basées sur le code postal :
AILLEVILLE - AMANCE - ARCONVILLE - ARGANCON - ARREMBECOURT - ARRENTIERES - ARSONVAL - AULNAY - AVANT-LES-RAMERUPT - BAILLY-LE-FRANC - BALIGNICOURT - BAROVILLE - BAR-SUR-AUBE - BERGERES - BETIGNICOURT - BEUREY - BLAINCOURT-SUR-AUBE - BLIGNICOURT - BLIGNY - BOSSANCOURT - BRAUX - BRIEL-SUR-BARSE - BRIENNE-LA-VIEILLE - BRIENNE-LE-CHATEAU - BRILLECOURT - LA CHAISE - CHALETTE-SUR-VOIRE - CHAMPIGNOL-LEZ-MONDEVILLE - CHAMP-SUR-BARSE - CHAUDREY - CHAUMESNIL - CHAVANGES - COCLOIS - COLOMBE-LA-FOSSE - COLOMBE-LE-SEC - COURCELLES-SUR-VOIRE - COUVIGNON - CRESPY-LE-NEUF - DAMPIERRE - DIENVILLE - DOLANCOURT - DOMMARTIN-LE-COQ - DONNEMENT - ECLANCE - ENGENTE - EPAGNE - EPOTHEMONT - FONTAINE - FRAVAUX - FRESNAY - FULIGNY - HAMPIGNY - ISLE-AUBIGNY - ASSEINES - JAUCOURT - JESSAINS - JONCREUIL - JUVANZE - JUZANVIGNY - LASSICOURT - LENTILLES - LESMONT - LEVIGNY - LIGNOL-LE-CHATEAU - LA LOGE-AUX-CHEVRES - LONGPRE-LE-SEC - LONGSOLS - MAGNICOURT - MAGNY-FOUCHARD - MAISON-DES-CHAMPS - MAISONS-LES-SOULAINES - MAIZIERES-LES-BRIENNE - MATHAUX - MESNIL-LETTRE - MESNIL-SAINT-PERE - MEURVILLE - MOLINS-SUR-AUBE - MONTIER-EN-L'ISLE - MONTMARTIN-LE-HAUT - MONTMORENCY-BEAUFORT - MOREMBERT - MORVILLIERS - NOGENT-SUR-AUBE - PARS-LES-CHAVANGES - PEL-ET-DER - PERTHES-LES-BRIENNE - PETIT-MESNIL - POUGY - PRECY-NOTRE-DAME - PRECY-SAINT-MARTIN - PROVERVILLE - PUITS-ET-NUISEMENT - RADONVILLIERS - RAMERUPT - RANCES -ROSNAY-L'HOPITAL - LA ROTHIERE - ROUVRES-LES-VIGNES - SAINT-CHRISTOPHE-DODINICOURT - SAINT-LEGER-SOUS-BRIENNE - SAINT-LEGER-SOUS-MARGERIE - SAULCY - SOULAINES-DHUYS - SPOY - THIEFFRAIN - THIL - THORS - TRANNES - UNIENVILLE - URVILLE - VALLENTIGNY - VAUCHONVILLIERS - VAUCOGNE - VENDEUVRE-SUR-BARSE - VERNONVILLIERS - VERRICOURT - LA VILLE-AUX-BOIS - LA VILLENEUVE-AU-CHENE - VILLERET - VILLE-SUR-TERRE - VILLY-EN-TRODES - VOIGNY - YEVRES-LE-PETIT - AMBONVILLE - ARNANCOURT - BAUDRECOURT - BEURVILLE - BLUMERAY - BOUZANCOURT - RACHAY - CEFFONDS - CHARMES-EN-L'ANGLE - CHARMES-LA-GRANDE - CIREY-SUR-BLAISE - COURCELLES-SUR-BLAISE - DAILLANCOURT - DOMMARTIN-LE-FRANC - DOMMARTIN-LE-SAINT-PERE - DOULEVANT-LE-CHATEAU - DROYES - FLAMMERECOURT - FRAMPAS - LESCHERES-SUR-LE-BLAISERON - LONGEVILLE-SUR-LA-LAINES - LOUZE - MERTRUD - MONTIER-EN-DER - MORANCOURT - NULLY-TREMILLY - PLANRUPT - PUELLEMONTIER - ROBERT-MAGNY-LANEUVILLE-A-REMY - SOMMEVOIRE - THILLEUX
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"LES CANCERS NE SE CACHENT PLUS !"
LES CANCERS NE SE CACHENT PLUS !" : c'est la vidéo témoignage qui fait le point sur les pathologies lourdes dans le Soulainois.
L’objet n’est pas d’accuser qui que ce soit mais d’essayer de comprendre et de trouver une explication.
Une vingtaine de concernés se sont donc exprimés devant la caméra :
Je suis : Prénom, Nom…
J’habite…
J’ai un cancer de…
Comme tous ceux que je connais, et il y en a pas mal dans le coin, j'avais pris l'habitude de dire : "C’est d'la faute à pas d'chance, maintenant je me pose des questions…"
La majorité le font à visage découvert, d’autres demandent à être floutés, d’autres témoignent anonymement…
L’important : c’est d’arriver à une prise de conscience.
Le monde médical, médecins, pharmaciens, infirmiers, ambulanciers, laboratoires, centres d’imagerie médicale, employés des Maisons de santé, des EHPAD et des hôpitaux, peuvent apporter également leur témoignage. Bien sûr, dans les limites du secret médical.
Une infirmière qui a exercé 20 années dans 28 communes situées à l’est du cercle de 15 km de rayon a été très claire, notamment sur les cancers du pancréas, qui ont été exclus de l’enquête, alors qu’ils sont en excès dans l'enquête sanitaire autour du Tricastin.
On se moque de nous !
Pour témoigner :
Envoyer un mail à : cancers@villesurterre.com
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Pourquoi ?
Parce que, communiqués le 5 juin 2018, les résultats d'une enquête de 2007 complémentaire à celle de 2010 confirment un excès de mortalité par cancer du poumon, observé chez les hommes.
Cet excès demeure statistiquement significatif sur la période 1998-2012.
Santé publique France a calculé qu'il y a 28% de mortalité par cancer du poumon en plus, dans un rayon de 15 km autour des sites nucléaires de Soulaines, que dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne.
Notez que sur une période antérieure à l'arrivée de l'ANDRA, il n'y a pas d'écart....
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8 juillet 2018
Le point sur le questionnement à Santé publique France
Q1 - Accepteriez-vous une interview devant une caméra ? Réponse négative.
Q2 - Merci de nous communiquer la liste des 58 et des 154 communes - La communication a été effectuée.
Q3 - Concernant la liste des localisations cancéreuses étudiées en 2010, que signifient ces expressions : Tous cancers - Toutes les localisations - Cancers toutes localisations confondues ? Le cancer du pancréas figure-t-il dans ces listes ?
Q4 - Et notamment dans le tableau 8 de l’étude de 2010, sur la ligne Toutes les localisations (C00 à C97) ? Difficile de le savoir, d’autant plus que l’expression cancer du pancréas ne figure pas dans la nomenclature CIM10…
Q5 - Question déjà posée en 2010 : pourquoi le cancer du pancréas a-t-il été exclu de l'étude ? Alors qu’il a été étudié dans l’enquête Tricastin. Et les résultats pour ce cancer ont donné un excès de décès chez les femmes. La prise en compte du cancer du pancréas ne pourrait-elle pas enrichir les connaissances actuelles ? Quelle tristesse de lire par exemple ces messages clés.
Q6 - Autre question : pourquoi le cancer du pancréas a-t-il été pris en compte dans les analyses complémentaires ? En effet, au paragraphe 4.2 de l'étude de 2010, nous lisons : "En revanche, une analyse complémentaire a été effectuée en regroupant l’ensemble des localisations cancéreuses associées au tabac ( à l’exception du cancer du poumon) selon la monographie du Centre international de recherche sur le cancer : vessie, cavité buccale, cavité nasale et sinus, œsophage, larynx, pancréas, estomac, rein, leucémie myéloïde, col de l’utérus et foie. Cette analyse n'a pas mis en évidence d'excès de mortalité , pour les cancers associés au tabac, chez les hommes dans la "zone des 15 km".
Q7 - Concernant les outils statistiques : CépiDC et PMSI, comment se présentent les formulaires électronique et papier ?
Q8 - Du fait même que l'incidence des maladies rares, (dont certaines sont dites maladies orphelines quand il n'existe aucun traitement pour les soigner), est par définition très faible, il n'y aura donc jamais d'étude ? Et pourtant le fait de savoir qu'il existe un cas de sarcome d'Ewing dans la zone des 15 km est troublant quand on sait que l'incidence est de 3 pour 1 million d'habitants, en France, par an. Voir cette page.
Q9 - Vous parlez de réalité du signal sanitaire à confirmer en surveillant l’évolution spatio-temporelle du cancer du poumon chez l’homme. Question : l'expression "agrégat spatio-temporel" n'est-elle pas dans ce cas un abus de langage ?
Q10 - Vous parlez également d'Etude écologique. Qu'est-ce qui justifie cette dénomination ? N'est-ce pas un peu réducteur, banalisateur ? Alors que nous sommes dans le domaine du nucléaire... Nous sommes passés de épidémiologique à sanitaire puis à écologique...
Q11 - Dans la plaquette de 6 pages, il est précisé que de 1988 à 1997 : période précédant l’ouverture du centre de stockage (avec un temps de latence de 5 ans pris en compte), aucune différence de risque de mortalité n’est observée chez les hommes résidant dans les communes situées à moins de 15 km du CSFMA par rapport aux hommes résidant dans le reste des communes de l’Aube et de la Haute-Marne (RR=0,92 [IC95 % : 0,72-1,17]). Question : ne serait-ce pas un début de preuve ?
Q12 - Comment accepter qu'il y ait un excès statistiquement significatif de cancers du poumon (décès et hospitalisation) chez l’homme dans l'étude de 2010 et qu'il y ait seulement un excès de décès dans l'étude de 2017 ?
Q13 - Si il y a un écart sur les décès et pas d'écart sur les hospitalisations, si les malades atteints d'un cancer du poumon meurent plus autour de Soulaines, seraient-ils alors moins bien soignés ? Un début de réponse est dans cette analyse.
Q14 - Avez-vous des statistiques sur le cancer du poumon métastasé ? En effet : quand on découvre un cancer de la prostate, en "hospitalisation", il est comptabilisé : cancer de la prostate. Mais quand il y a métastase dans le poumon et qu’on en meurt, en "décès", on est comptabilisé : mort d’un cancer du poumon.
Q15 - Dans ce paragraphe de la plaquette de 6 pages :
Mortalité par cancer du poumon chez l’homme de 1998-2012
Le risque de décéder d’un cancer du poumon est légèrement plus élevé pour les hommes vivant dans la zone de proximité [+ 25 %, RR=1,25 (IC95 % : 1,04-1,49)], que pour les hommes vivant dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne. Cet excès de risque se traduit par 138 décès par cancer du poumon observés contre 131 attendus.
7 décès supplémentaires pour 138 au total, cela fait 7 / 138 = 5,07 % et non 25 %... Faute de frappe ? Que ce soit ou non le cas, c’est ennuyeux, et ça change quelque peu la cohérence et l’analyse du RR des autres périodes.
Et c'est le seul paragraphe où sont cités les nombres de décès en dehors des pourcentages. Ce serait bien de les citer systématiquement.
On retrouve d’ailleurs ces données à la page 15 de la présentation powerpoint qui a été présentée au Comité de pilotage.
Quelles explications et/ou corrections comptez-vous donner et quand ?
Q16 - Prenons le cas d’une malade chez qui on détecte des nodules thyroïdiens. On la surveille. Après quelques années, elle se sent fatiguée. Elle consulte alors un autre médecin qui lui déclare que c’est pas beau tout ça, et qui la fait opérer d’urgence. Ablation de la thyroïde. L’analyse du prélèvement révèle un cancer de la thyroïde.
Si, elle en décédait, elle serait enregistrée : cancer de la thyroïde.
Mais sur le plan de la morbidité, a-t-elle été enregistrée ?
Si oui, à quelle stade a-t-elle été enregistrée, et sous quelle maladie ?
A-t-elle été prise en compte dans vos statistiques ?
Q17 - Dans un mail du 6 juillet vous déclarez : "Il me semble que nous avons toujours répondu à vos questions, ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes autres investies sur le dossier et que les autorités ont également été destinataires des éléments issus de nos travaux." et vous me précisez que mes "préoccupations seront discutées dans le cadre plus large évoqué lors du comité de suivi." Question : Comptez-vous répondre à ces questions ?
Q18 - Comptez-vous confier la communication à la seule CLI de SOULAINES ? La question a été posée lors de la présentation au Comité de pilotage. Ni le pouvoir, ni la Presse n'était présents. Est-ce normal ? Evidemment, on ne peut pas étaler à la fois dans les journaux locaux un excès de cancers autour de Soulaines, et l'arrivée des nouveaux Centres de stockage de déchets radioactifs...
Q19 - Dans un mail du 8 juin vous nous annoncez que vous nous enverrez très prochainement un relevé de décisions de cette réunion. Question : Qu’appelez-vous un relevé de décisions ? Quelles décisions et prises par qui ?
Q20 - Quelle stratégie de surveillance épidémiologique Santé publique France proposera-t-elle aux acteurs locaux ?
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11 juin 2018
Communiqué
Santé publique France (ex InVS, Institut national de veille sanitaire) confirme :
Il y a 28% de mortalité par cancer du poumon en plus dans un rayon de 15 km autour des sites nucléaires de Soulaines, que dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne.
L'enquête de 2010
En 2010, l'enquête sanitaire diligentée par l'InVS (Institut national de veille sanitaire) avait étudié les pathologies pour lesquelles la radioactivité est un facteur de risque établi, comme : les leucémies, lymphomes malins non hodgkiniens, maladie de Hodgkin, myélomes multiples, cancers du poumon, des os, du sein, de l’estomac, du côlon et du rectum, du foie, des reins, du système nerveux central et de la thyroïde.
L’objectif était d’évaluer le risque de survenue de ces pathologies dans une zone de 15 km autour du CSFMA et de le comparer aux risques observés dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne, entre 1998 et 2007.
L'InVS avait conclu que pour le cancer du poumon chez l’homme, un excès de risque statistiquement significatif était observé ; il était de +28 % pour la mortalité (1998-2007) et de +29 % pour les hospitalisations (2005-2008). Autrement dit, la probabilité pour que les excès de risques observés soient dus au hasard était faible.
Suite à la présentation de ces résultats au comité de suivi de l’étude en 2010, il a été recommandé que Santé publique France poursuive la surveillance du cancer du poumon chez l’homme dans la zone de proximité.
L'enquête de 2017
Santé publique France a communiqué le résultat de l'étude complémentaire au Comité de pilotage ce 6 juin 2018.
L’excès de mortalité par cancer du poumon observé chez les hommes dans l'étude de 2010 demeure statistiquement significatif sur la période 1998-2012.
Le périmètre compte 16 000 personnes réparties dans 58 communes. Il a été considéré qu’au delà de 15 km, il n’y a plus d’exposition possible aux rejets. Toutefois, compte tenu du fait que les données d’hospitalisations ne sont disponibles qu’à l’échelle du code postal du lieu de résidence, les 154 communes couvertes par ces codes postaux ont constitué la zone d’étude pour l’analyse du risque d’hospitalisation.
Résultats
Mortalité par cancer du poumon chez l’homme de 1998-2012
Le risque de décéder d’un cancer du poumon est légèrement plus élevé pour les hommes vivant dans la zone de proximité [+ 25 %, RR=1,25 (IC95 % : 1,04-1,49)], que pour les hommes vivant dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne. Cet excès de risque se traduit par 138 décès par cancer du poumon observés contre 131 attendus. Cette différence est statistiquement significative. Il est à noter que l’incidence du cancer du poumon est déjà plus élevée dans l’Aube et la Haute-Marne que l’incidence moyenne nationale.
- De 1998 à 2007 : un excès de risque statistiquement significatif de mortalité de 28 % par cancer du poumon est observé chez les hommes résidant à proximité du CSFMA, par rapport aux hommes résidant à distance.
- De 2008 à 2012, il n’y a pas d’excès significatif de mortalité observé chez les hommes résidant à proximité du CSFMA par rapport aux hommes résidant à distance (RR=1,18 [IC95 % : 0,87-1,60]). )
- De 1988 à 1997 : période précédant l’ouverture du centre de stockage (temps de latence de 5 ans pris en compte), aucune différence de risque de mortalité n’est observée chez les hommes résidant dans les communes situées à moins de 15 km du CSFMA par rapport aux hommes résidant dans le reste des communes de l’Aube et de la Haute-Marne (RR=0,92 [IC95 % : 0,72-1,17]).
Hospitalisations pour cancer du poumon chez l’homme de 2005 à 2012
Sur l’ensemble de la période 2005-2012, parmi les hommes, le risque d’être hospitalisé pour un cancer du poumon dans la zone à proximité du CSFMA n’est pas significativement différent de celui observé dans le reste de l’Aube et de la Haute-Marne (RR=1,16 [IC95 % : 0,98-1,38])
Sur la période la plus récente (2009-2012), ce risque n’est pas significativement différent de celui observé dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne (RR=1,05 [IC95 % : 0,82-1,34])
L'Association La Qualité de Vie demande une interview filmée à Santé publique France
En effet, au vu de tous ces resultats, bon nombre de questions restent à éclaircir :
Pourquoi le cancer du pancréas n'a-t-il pas été pris en compte ?
Comment se présentent les formulaires papier et électronique pour les déclarations hospitalisation et décès ?
Il y a des maladies rares donc en très petite quantité, pourquoi ne pas les traiter avec un outil adapté ? Voir cette carte des leucémies, maladie de Hodgkin et sarcome d'Ewing.
Les écarts importants et nombreux concernant bon nombre de cancers sont invalidés par l'intervalle de confiance.
Si un aubois qui a passé toute sa vie à Soulaines, meurt d'un cancer de la thyroïde dans sa maison de Corse où il a décidé de passer sa retraite, il n'est pas comptabilisé.
La mobilité : par exemple, à Ville-sur-Terre : 74% des enfants nés après 1970 n’habitent plus au village. Et, pire : beaucoup d’entre eux habitent en dehors de la zone des 15 km. Ce qui signifie que des enfants qui, entre 0 et 15 ans, auraient subi une éventuelle contamination, et seraient aujourd’hui malades, sont partis "enrichir" les statistiques hors zone de proximité.
Pour 2017, il y a persistance de l’excès significatif de mortalité, alors qu'il y a non persistance de l’excès d’hospitalisation : comment accepter cet état de fait ? Serions-nous plus mal soignés autour de Soulaines ? Ou bien, est-ce à cause des cancers qui métastasent au poumon ? En effet, un patient pourrait être enregistré lors de son hospitalisation pour un cancer du sein, mais enregistré lors de son décès pour un cancer métastasé au poumon.
Quid du cumul des faibles doses ? - de l'impact du nuage de Tchernobyl auquel s’ajoute le nuage quotidien de l'ANDRA ?
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Les documents fournis par Santé publique France :
La présentation powerpoint au Comité de pilotage
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Les documents produits par l'Association La Qualité de Vie :
Contact :
Michel GUERITTE
Association La Qualité de Vie.
michel.gueritte (at) gmail.com
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Savoir et comprendre
Un dossier de 70 pages sur les faibles doses : chacun pourra se faire une opinion sur la définition des faibles doses et sur son impact sur l'homme, selon les auteurs.
Les effets biologiques de la radioactivité par Roger BELBEOCH (1990)
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5 juin 2018
Résultat de l'étude complémentaire à l'Enquête sanitaire de 2010 autour du Centre de stockage de déchets nucléaires de Soulaines.
Il y a 28% de mortalité par cancer du poumon en plus dans un rayon de 15 km autour du CSFMA de Soulaines que dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne.
C'est, simplifié en deux lignes, ce que Santé publique France a communiqué au Comité de pilotage le 6 juin 2018.
L’excès de mortalité par cancer du poumon observé chez les hommes dans l’étude de 2010 demeure donc statistiquement significatif sur la période 1998-2012.
Détails à venir sur la qualité de cette enquête dite écologique, sur le débat qui a suivi, sur la communication des résultats à la population, sur les suites envisagées.
Aucun représentant du pouvoir n'était présent. Nous pensons qu'il y a une évidente volonté de ne pas trop communiquer sur cette histoire. Effectivement, on ne peut pas à la fois étaler dans les journaux d'une part l'arrivée de nouvelles poubelles nucléaires dans le Soulainois, et d'autre part les statistiques des cancers...
...
La plaquette de 6 pages distribuée à l'issue de la présentation.
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2010
HISTORIQUE
1 - Brève histoire de l'ouverture du site de Soulaines et des déchets entreposés
1 a - Le centre de stockage des déchets de faible et moyenne activité
Implanté sur les communes de Soulaines-Dhuys, Ville-aux-Bois et Epothémont dans le département de l’Aube, le CSA est le 2e centre français de stockage en surface de déchets faiblement et moyennement radioactifs. Il a pris le relais du centre de stockage de la Manche.
Le centre de stockage des déchets de faible et moyenne activité est une Installation Nucléaire de Base (INB n°149), exploitée par l’Andra depuis le 13 janvier 1992. Ce centre est autorisé à accueillir 1 million de m3 de colis de déchets radioactifs. A fin 2014, environ 29 % de cette capacité totale de stockage autorisée étaient atteints. Environ 12 000 m3 de colis de déchets sont stockés annuellement.
Le CSA employait fin 2014, 85 agents Andra et une centaine de personnes travaillant sur le centre pour le compte d’entreprises extérieures.
Le CSA est principalement équipé :
- D’une zone de stockage de 30 hectares sur laquelle sont construits, par tranche, les ouvrages en béton accueillant les colis de déchets radioactifs.
- D’un atelier de conditionnement des déchets (ACD) composé :
- D’une unité de compactage destinée à compresser des fûts métalliques de 200 litres contenant des déchets compactables (plastiques, chiffons…) afin de réduire leur volume ;
- D’une unité d’injection permettant de bloquer dans un mortier des déchets volumineux et lourds (tubes, ferrailles…) présents dans des caissons de 5 m3 et 10 m3, afin de garantir la résistance mécanique des colis.
- D’une salle de conduite permettant le pilotage de l’unité de compactage.
- D’un laboratoire radiologique réalisant la quasi-totalité des analyses radiologiques définies dans le plan de surveillance du CSA.
- D’un bâtiment de transit assurant l’entreposage temporaire de colis de déchets dans le cas notamment de litige sur une expédition nécessitant un complément d’information ou de régulation des flux dans les installations.
- D’une Structure Expérimentale de Couverture (SEC) pour étudier un concept de couverture qui sera installée au-dessus des ouvrages de stockage en fin d’exploitation et devra assurer l’étanchéité de la zone de stockage à long terme.
- D’un bassin d’orage recueillant toutes les eaux pluviales tombant sur le site. Il sert également de réserve d’eau en cas d’incendie.
1 b - Un article du journal local (l'Est-éclair) qui explique comment l'ANDRA a tissé et tisse sa toile pour faire accepter les poubelles nucléaires de Soulaines, Morvilliers, l'entreposage FA-VL du CIRES, et la future poubelle FA-VL dans le canton de Soulaines.
1 c - 4 pages qui expliquent les grands problèmes de cette prolifération des poubelles nucléaires
1 d - Les prochaines poubelles dont la FA-VL : 3,5 millions de m3 ! Garçon, l'addition !
2 - Informations concernant la contamination radioactive autour du site
Tous les rejets sont bien sûr insignifiants, légaux, autorisés, ils sont en dessous des normes et sont donc non-impactants. Il n'y a pas de fuite, mais des relâchements maîtrisés !
2 a - Dans ce rapport annuel lire : Résultats de la dosimétrie : page 17 - Lire : Surveillance de l'environnement et rejets : page 23 à 33
2 b - Les rejets autorisés
2 c - Les accidents historiques
3 - Le cumul des faibles doses
N’oublions pas que si il y a un écart autour de Soulaines, pour beaucoup, ce n’est pas à cause des seuls sites du Soulainois, mais à cause du cumul des faibles doses dû au nuage de Tchernobyl et du nuage permanent de l’ANDRA, depuis 20 ans... Voir ce dossier qui mériterait une mise à jour.
4 - Recensement informel de malades et décès perçus comme radio-induits
Ce sont les études de l’inVS (études passées et étude en cours)
Pour retracer l'historique il suffit d'aller sur cette page : Période 1 :
et de lire successivement les items :
26 juin 2007 : enquête impossible
juillet-août 2007 : les élus de la haute-marne réagissent
19 octobre 2007 : lancement de l'enquête
16 novembre 2007 : annonce officielle : enquête sur 18 000 Aubois
19 juin 2008 : réunion du Comité de pilotage
puis dans Période 2 :
12 novembre 2008 : l'enquête patine
23 janvier 2009 : enfin la proposition d'un protocole
30 janvier 2009 : désaccords sur le protocole
10 mars 2009 : le Conseiller général Michel ROCHE freine l'enquête
30 avril 2009 : le protocole final
puis dans Période 4 :
23 janvier 2010 : l'enquête repart
27 janvier 2010 : on en est à la collecte des données
puis dans Période 5 :
18 février 2010 : la presse donne des détails sur l'étude : elle n'apportera aucune conclusion sur la relation entre un éventuel écart et la présence des sites de l'ANDRA.
21 septembre 2010 : la communication des résultats est annoncée pour fin octobre
14 octobre 2010 : résultats annoncés pour fin novembre
19 octobre 2010 : "On a rien piloté du tout"
20 octobre 2010 : excès sur les cancers du poumon. Mais en modifiant diamètre et période de référence l'écart n'est plus significatif ! Circulez, il n'y a rien à voir.
décembre 2010 : résultats définitifs - Recommandation de l'InVS : il faut poursuivre l'enquête
7 avril 2011 : réunion d'information
juin 2011 : accords ANCCLI - IRSN - InVS
puis dans Période 6 :
17 janvier 2012 : pourquoi ne poursuit-on pas l'enquête
17 janvier 2012 : seule l'InVS est compétente en la matière
5 avril 2012 : poursuivre la surveillance locale des cancers
12 juin 2012 : si l’excès observé actuellement est dû à une simple fluctuation aléatoire.
20 décembre 2012 : il n'y a pas que l'InVS qui réalise ce genre d'études
5 juin 2013 : réunion du comité de suivi
4 juillet 2013 : la suite de l'enquête
12 septembre 2013 : l'InVS aux ordres de la préfecture
2 décembre 2014 : dans le compte-rendu : annonce de la prochaine réunion du comité de suivi le 11 décembre 2014.
11 décembre 2014 : réunion du Comité de pilotage. Une partie des critiques. Le protocole définitif
3 avril 2015 : dans le dossier pour l'enquête publique CIRES on peut lire : paragraphe 8 :
Que penser de l'histoire d'un travailleur qui allait dans les zones chaudes du Stockage de Soulaines avec ses chaussures chaudes. Qui les échangeait contre ses chaussures froides puis rentrait chez lui les ranger dans l'armoire à côté des chaussons roses de son épouse. L'épouse vient de décéder d'une leucémie aigüe. Lui vient de décéder d'un cancer de l'estomac. Il m'avait expliqué que "des fois les chaussures froides et les chaussures chaudes se mélangeaient !"
Alors faute à pas d'chance ou faute à une poussière de plutonium ? De toute façon on ne le saura jamais. Et pas grand monde ne se posera la question puisque dans l'article du journal local qui relatait le décès, le rédacteur précisait que le travailleur en question était employé de la STMI, et non pas de l'ANDRA... Et tout le monde ne sait pas que STMI signifie : Société des Techniques en Milieu Ionisant !
22 avril 2015 : conférence de Michèle RIVASI, Corinne LEPAGE, et Youri BANDAJEVSKI, à la mairie de Paris 2ème.
Youri BANDAJEVSKI a constaté : dans une cohorte d'environ 2000 enfants de 0 à 17 ans, 20 % environ sont aujourd’hui malades de la thyroïde. Ce n’est pas de la faute à l’iode 131 (disparue 80 jours après le 26 avril 1986). Ce n’est pas de la faute à pas d’chance (comme ils disent autour de Soulaines). “C’est de la faute au cesium 137”, dit Youri, quand on lui pose la question. Les premiers jours de mai 1986, du cesium, il en est tombé beaucoup dans certains recoins de la planète. Et, après 30 ans, moitié de beaucoup, c’est encore beaucoup pour les organismes...
5 - Le travail associatif en cours
Hélas, il n’y en a pas en dehors de celui de l'Association La Qualité de Vie !
5 a - Dossier de 4 pages expliquant le projet d'enquête citoyenne, distribué aux habitants de Ville-sur-Terre.
5 b - Dossier de 8 pages distribué aux habitants autour de BURE et de SOULAINES
5 c - Enquête par voisinage :
par exemple : Michel GUERITTE a dénombré 21 cancers de la thyroïde, dans 12 villages voisins (villages sous les vents dominants de Soulaines), représentants 2062 habitants.
Cela donne une prévalence 5 fois supérieure à celle du registre de la Marne et des Ardennes, que Claire SCHVARTZ a accepté de communiquer.
Prévalence : 1 % au lieu de 0,2% soit 5 fois plus = 500%
5 d - Lire le paragraphe 2 de l'introduction du site villesurterre.com : Les faits en 50 lignes.
6 - La validité de l'enquête InVS
Quand on sait, par exemple, que 74% des enfants nés à Ville-sur-Terre entre 1970 et 2002 n'habitent plus le village ! Pire : un bon nombre d'eux habitent maintenant dans les départements de l'Aube et de le Haute-Marne, à plus de 15 km !
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Dans les médias
France 3 Champagne-Ardenne a été le premier à réagir. Mais le projet de reportage est resté sans suite...
La rédaction du Journal de la Haute-Marne a fini par publier ces quelques lignes.
France Bleu a fait une page complète sur son site et a diffusé un sujet de 3 minutes avec l'intervention d'un témoin malade d'un cancer de la prostate.
ACTU ENVIRONNEMENT titre : Un excès de risque de cancer identifié autour du stockage de déchets radioactifs de l'Aube.
Reporterre se contente de citer ACTU ENVIRONNEMENT.
L'Est-Eclair n'a pas donné beaucoup de surface à l'information. Elle a également reformulé le rapport de Santé publique France, pour minimiser le problème. Résultat : tout n'est pas d'une grande clarté. On comprend que ce journal, qui fait la promotion des stockages nucléaires, à venir dans le Soulainois, ne puisse étaler au grand jour un excès de cancers autour de Soulaines.
Le site de l'ANDRA présente les choses en insistant sur le fait que pour la morbidité, il n'y a plus d'écart - que pour la mortalité l'écart est faible - et que de toute façon, si il y avait quelque chose, rien ne prouve que cela serait dû à la présence des sites nucléaires ! Et pourtant, l'enquête montre que sur la période d'étude antérieure à l'arrivée de l'ANDRA, il n'y a pas excès de cancers autour de Soulaines.
La CLI de Soulaines fait ce commentaire et quelques annonces :
Mardi 5 juin 2018 au COSEC de Montier en Der, Santé Publique France (SPF) a présenté au comité de pilotage, les résultats de l’étude sanitaire sur la santé des populations vivant à proximité des centres de stockage ( rayon de 15 km ) rapportée à celle des populations des départements de l’Aube et de la Haute Marne. Pour rappel, cette étude complémentaire s’inscrit à la suite du marquage constaté lors de l’étude initiale sur les cancers du poumon. Ce marquage est-il représentatif d’une problématique de santé locale ou est-il induit par l’outil statistique déployé lors de la première étude ? Il ressort les éléments suivants :
- Le risque relatif de cancer du poumon dans l’Aube et la Haute Marne est supérieur à la moyenne nationale.
- Les résultats confirment la tendance observée pour la mortalité se rapportant au cancer du poumon, avec un risque relatif de + 25 %. Cela constitue un point de vigilance qu’il convient de suivre.
- Par contre les données d’hospitalisation ne mettent pas en évidence un excès de risque relatif pour les populations étudiées.
- Aucun lien de causalité ne peut être établi
- Santé publique France proposera une stratégie de surveillance épidémiologique à définir en lien avec les acteurs locaux ( pathologie à considérer, fréquence de la surveillance, … ).
- Le collectif « Les citoyens du coin », à l’initiative de cette étude sanitaire, sera pleinement associé à la construction et au suivi de cette démarche dont le portage sera assuré par la CLI de Soulaines.
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