Faibles doses
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Quand on croise un homme ivre, on dit souvent : « Celui-là, il a eu sa dose ! »

Une forte dose, largement supérieure à la limite de consommation, bien connue des conducteurs : 0,5 g d’alcool par litre de sang.

Certaines doses d’alcool sont mortelles.

Vous vous demandez ce que cette histoire d’alcoolémie vient faire dans ce chapitre ? 

La raison est simple : les méthodes de raisonnement sur le calcul des effets des doses d’alcool ingérés et celui des doses de radionucléides inhalés ou ingérés, sont extrêmement voisines !
Cela fera peut-être hurler les spécialistes en savoir nucléaire, que sont les Professeurs Maurice TUBIANA, et autres André AURENGO, mais cette analogie va peut-être vous aider à comprendre.

Exemple : en parcourant ce site Vulgaris-Médical sur l’alcoolémie, vous apprendrez ceci :

Le taux d'alcoolémie est fonction de plusieurs facteurs :

  • la quantité d'alcool ingérée
  • le poids de l’individu,
  • le degré alcoolique de la boisson ingérée,
  • le moment de l'ingestion,
  • la nature des aliments ingérés,
  • le sexe
  • l'état de santé du sujet

Ce taux est variable selon les pays et varie de 0,20 à 0,80 g par litre.

Premier parallèle intéressant : les différences entre pays !

Exemple : après une étude de fond sur le tritium, un Conseil consultatif du gouvernement de l'Ontario, Canada, a recommandé que le maximum de tritium autorisé dans l'eau potable soit réduit de 7 000 Bq/l à 20 Bq/l, c’est 20 fois inférieur à celui de la France.

Le taux d'alcool dans le sang d'un sujet à jeun, une heure après l'absorption d'alcool, se calcule selon la formule : Quantité d'alcool pur divisée par le poids (en kilogrammes) X A (A étant égal à 0,6 pour une femme et 0,7 pour un homme). En moyenne 3 verres de vin rouge, 2 verres de boissons alcoolisées sont suffisants pour élever le taux d'alcool dans le sang au-delà d'un demi gramme par litre

C’est intéressant de constater que pour l’alcoolémie, comme pour la radioactivité, on aime les formules mathématiques ! Vous pouvez vous plonger dans le monde du Sievert, des doses efficaces, formule extraite du site de techno-science.

 

Les Symptômes de l'alcoolémie

Jusqu'à un demi gramme d'alcool, on ne constate pas de symptômes majeurs. Certains prétendent même qu’un petit peu de bon vin est bon pour le cœur… Il en est de même avec la radioactivité : c'est l'effet hormesis

Entre 0,5 et 1,5 g par litre, le patient présente une ébriété, un peu de rougeurs sur le visage, une euphorie... et une baisse de ses capacités de sens critique.

Entre 1,5 et 3 g par litre : nausées, vertiges, vomissements, trouble de l'équilibre, troubles visuels et difficultés d'élocution.

Entre 3 et 5 g par litre : coma.

Et nous ne développerons pas ici les complications…

Pour une alcoolémie supérieure à 6 g : décès !

Si vous ne voulez pas mourir sans connaître tous les symptômes d’une irradiation…

Le raisonnement est donc le même avec les radionucléides, à ceci près que tout le monde n’est pas d’accord sur l'existence d'un effet avec seuil ou sans seuil .

La présence d’alcool dans un verre de jus d’orange est sournoise. Il en est de même avec les radionucléides : invisibles, incolores, inodores, insipides, inaudibles (sauf avec un compteur Geiger). A forte dose, l’ingestion d'alcool est mortelle. A moyennes doses, et répétées, les dégâts sont considérables (voir liste des complications). Curieusement parmi toutes ces complications le cancer ne figure pas !

En mars 2007, lors de la création de ce chapitre, l'alcool n'était pas clairement déclaré comme une cause du cancer. Pour beaucoup l'alcool était un facteur aggravant en cas de cancer, mais pas une cause.

Depuis la Communication de Médecine, du 13 septembre 2007, l’alcool aurait la 2° place derrière le tabac !

Un grand nombre de chercheurs sont à présent persuadés qu’il existe, outre le tabac et l’alcool, facteurs réels et bien identifiés de cancer, et même en tenant compte du rôle du vieillissement dans l’apparition des cancers, de multiples autres causes plus diffuses (type d’alimentation, pollutions, stress, infections virales ou microbiennes) qui agissent en synergie, et sont responsables d’une grande partie des nouveaux cas de cancers inexpliqués.

Ceci est un autre débat, et cette communication de l'Académie est d'ailleurs controverséee.

Parmi les causes de cancers : les pollutions environnementales, dont les radiations ionisantes.

Les radiations ionisantes :

elles proviennent d’un gaz radioactif, le radon, et sont émises naturellement par l’écorce terrestre. Elles sont artificiellement produites par la radiologie médicale et les déchets nucléaires. Vous avez bien lu : déchets nucléaires !

Si les avis sont partagés sur leurs effets à faibles doses, on a la certitude qu’à fortes doses elles provoquent : leucémie, cancer du poumon et cancer des os.

Les organismes officiels, comme l’IRSN sont catégoriques : pour les faibles doses étalées dans le temps, les effets, s'ils existent, sont tellement faibles qu'il serait très difficile, voire impossible de les mettre en évidence par des études épidémiologiques .

Cela nécessiterait une étude internationale regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes, en supposant que le suivi de cette population soit possible sur leur vie entière. Aujourd’hui, il n’est pas possible de conclure, quant à l'existence ou non d'un seuil de dose en deçà duquel il n’existerait plus d’effet lié à l'exposition aux rayonnements ionisants.

Dans une optique de gestion du risque et de protection, par prudence, il existe un consensus international pour considérer que toute exposition aux rayonnements ionisants, quel que soit son niveau, est susceptible d'induire un effet, même faible, à l'échelle d'une population.

Et voilà : faute de modèles. On a pris les champenois pour des cobayes !

Monsieur  le Professeur Pierre Pellerin, encore lui, lui qui a si bien géré la crise de Tchernobyl, a lui même en 1987, écrit les règles qui régissent l’activité industrielle du CSA. C’est lui qui a fait calculer, décider, imprimer, imposer à l’Andra les normes de rejets de Soulaines.

C’est lui le responsable de ce second Tchernobyl en Champagne : Tchernovil-sur-Terre.

C’est encore lui qui devrait être poursuivi en justice.

Et en plus, ces normes de rejets anormalement élevées, sont différentes selon les sites ! C'est comme si la limite de 0,5 g d'alccol dans le sang, était différente d'une ville à l'autre.

Où vais-je passer ma retraite ?

Faites un cercle de 60 km de rayon autour de chacun des sites nucléaires français ?

Où voudriez-vous vivre ?

Pour les expositions aux faibles doses, pour lesquelles un risque réel n’a pu être ni prouvé ni infirmé, la probabilité de développer des effets stochastiques  est, par convention, considérée comme étant proportionnelle à la dose reçue.

L’intensité de l’effet en fonction de la dose est  établi  par extrapolation de ce qui est observé à de plus fortes doses.

C’est ce que contestent bon nombre de scientifiques au vu de la recrudescence des cancers, des leucémies, de certaines pathologies comme celles de la thyroïde, qu’ils considèrent liés aux retombées et aux rejets des radionucléides artificiels.

La question des effets des très faibles doses d'uranium sur la santé n'a émergé que dans les années 1990, après la première guerre du Golfe  et son célèbre syndrome, consécutivement à l'utilisation d'armes à uranium appauvri.

Notez le bon choix du qualificatif « appauvri ». Si c’est appauvri, ça ne doit pas être très dangereux !

Quelques enquêtes épidémiologiques réalisées auprès de populations particulièrement exposées ont, depuis, été lancées. Elles sont toujours en cours.

En revanche, les expériences sur le rat livrent aujourd'hui leurs premiers résultats. Inattendu : même avalé en très petite quantité, l'uranium a des effets biologiques sur le cerveau, et sur la façon dont l'organisme transforme et assimile les substances étrangères, telles que les médicaments.

C’est curieux, je connais un certain nombre de voisins, amis, membres de ma famille… qui ont été victimes de maladies neuronales auxquelles les médecins n’ont jamais pu donner de nom. Sur le certificat de décès, on a écrit : Alzheimer !

Effectivement des chercheurs de l’IRSN ont fait boire a des rats, pendant des semaines, une eau minérale contenant de faibles quantités d'uranium (un milligramme par jour et par rat, soit 14 Bq par jour).

Et c’est intéressant de relire ce chiffre : 14 Bq par jour et par rat.

14, c’est pas beaucoup !

Ce chiffre ferait sourire les TUBIANA, AURENGO et RICQUART, qui les comparerait à quelques valeurs de la radioactivité naturelle.

Moi, je voudrais les comparer :

  • au 30,4 Bq/kg de tritium, qu’on trouve dans les pommes de terre  récoltées dans les champs autour de Valduc. (et heureusement qu’un Bq de tritium est moins méchant qu’un Bq d’uranium)
  • au 45 Bq de tritium au litre que la CRIIRAD a mesuré dans le Côte-du-Rhône, produit autour de Marcoule !

Certes, c'est une erreur de comparer la "nocivité" de l'uranium à celle du tritium...

Mais revenons à nos rats !

C’est le programme ENVIRHOM 

Résultats : après une contamination de plusieurs semaines, l'uranium se retrouve dans le cerveau du rongeur. La voie d'entrée de cet élément dans le système nerveux central est totalement inconnue. Comment franchit-il la barrière hémato-encéphalique, cette frontière entre le cerveau et le reste de l'organisme?

Des études expérimentales devraient être développées à l'avenir sur ce sujet. Reste que cette présence d'uranium dans le système nerveux central pourrait expliquer, au moins en partie, les effets cognitifs observés pour la première fois. 

L'ingestion chronique d'uranium perturbe la mémoire à court terme.

Est-ce-que ces rats seraient atteints d’une sorte de maladie d’Alzheimer… ?


Ces expériences montrent également
que le niveau d'anxiété des rats est clairement augmenté.


L'uranium perturbe aussi le sommeil, en augmentant la durée du rêve.

Les effets physiologiques ne sont pas non plus à négliger : le métabolisme est modifié.

Les résultats obtenus après exposition chronique de faible quantité d'uranium sont inattendus en termes d'organes atteints et d'effets biologiques. Reste à savoir si ces données peuvent être extrapolées à l'homme ?

Ces résultats sont-ils applicables à certaines variétés de poissons et aux cols verts qui se régalent avec les vers de la vase de l’étang de La Carpière, (près de Sauvage-Magny) situé à 6 500m à l’est de la cheminée, sous les vents dominants ?

Hélas, curieuses sont les pathologies de ceux qui se sont nourris avec ces produits si naturels !

Allez, élargissons le débat.

Rosalie BERTELL , directrice de la recherche à l'International Institute of Concern for Public Health de Toronto écrit : A partir de 1951, un mythe s'est établi, selon lequel il serait impossible de déceler les effets des faibles doses de radiations.

1951 est une date très importante, celle de l'ouverture du site des essais atomiques en atmosphère au Nevada, le premier site ouvert sur le continent américain. Les retombées de plus de 500 essais atomiques se sont répandues dans tout l'hémisphère Nord.

A partir de cette époque, une propagande savamment orchestrée décréta que les faibles doses de radiations étaient sans danger, qu'il était impossible de leur attribuer aucun effet négatif.

 Lorsque nous regardons ce qui s'est passé à Hiroshima et à Nagasaki, nous voyons qu'à partir de ce moment, la recherche s'est pratiquement limitée aux conséquences des scénarios de guerre.

Il s'agissait de savoir combien de personnes seraient tuées rapidement, combien seraient hors d'état de combattre. Voilà quelles étaient désormais les préoccupations des chercheurs, et les calculs qu'ils ont effectués. Ils ne s'intéressaient ni aux fausses couches ou avortements, ni aux enfants mort-nés, ni aux enfants malades, ni aux conséquences pour le long terme. Leur recherche était très sélective et les dommages reconnus devaient demeurer minimes.
 

Rosalie BERTELL écrit ne pas bien connaître la définition exacte de l'accident de Tchernobyl, mais elle se souvient que pour Three Mile Island, leur définition de "l'accident" ne prenait en compte que les 7 premiers jours ! Tout ce qui s'est passé par la suite tombe sous la définition de "décontamination". Lorsqu'ils parlent des doses que les personnes ont reçues suite à l'accident, ils les limitent en conséquence aux 7 premiers jours.

De plus, ils en soustraient :

  • la dose que les gens auraient reçu en travaillant dans une centrale nucléaire en fonctionnement normal,
  • plus le rayonnement de fond,
  • plus les retombées des essais nucléaires chinois (en atmosphère à cette époque), tout ceci étant possible.

La dose reçue suite à l'accident comprend en conséquence ce qu'ils ont effectivement reçu les 7 premiers jours seulement, moins tout ce qu'ils auraient pu recevoir par ailleurs mais n'ont pas reçu effectivement.

Ceci constitue en soi une tromperie.



Les lésions dues aux radiations, se produisent au niveau de la cellule, et un certain temps de latence s'écoule avant que la personne ne tombe malade.

On ne fait donc pas immédiatement le lien entre la maladie et l'exposition aux radiations. Lorsque cette lésion affecte un spermatozoïde ou un ovocyte, le résultat n'apparaît que dans les générations suivantes. Il se perpétue et c'est précisément cela que l'industrie atomique essaie de nier. 

Les experts ont constamment minimisé les conséquences génétiques et les conséquences pour les générations futures.
 

Aux Etats-Unis, une enquête, menée par le Dr Carl Johnson, médecin de l'hygiène au Département de la Santé du Dakota du Sud, et Professeur associé à l'Ecole de Médecine de l'Université du Dakota du Sud, et financée par le National Cancer Institute, démontre que les cancers sont, à Denver, nettement plus élevés que la moyenne nationale.

Et ce n'est pas un hasard: ils sont plus élevés dans des zones bien délimitées, fonction de leur distance par rapport à un même point : l'usine atomique de Rocky Flats, nichée au pied des Rocheuses, à 25 km de Denver.

Les faits sont patents : plus on est prche de Rocky Flats, sous les vents dominants, plus on court de risques de cancer.

Cela ressemble curieusement à la situation qui préoccupe la Q.V. ! On ne peut s'empêcher de noter que les cancers en surnombre (poumons, thyroïde, colon, oesophage, etc.) sont les mêmes que ceux que l'on trouve en surnombre chez les survivants des explosions d'Hiroshima et de Nagasaki.

Ce même Dr Carl Johnson affirme, suite à une enquête menée autour de la mine Schwarzwalder (Colorado) : le problème fondamental de l'industrie nucléaire est que les nombreuses normes de radioprotection ne sont pas réalistes, et sont incapables d'assurer une bonne protection. Elles semblent avoir été établies pour protéger l'industrie contre les procès, que pourraient intenter des travailleurs ou des personnes habitant en aval, ou sous les vents dominants, et qui se plaindraient des dommages causés par l'exposition au rayonnement. De telles normes ou directives non protectrices servent aussi à limiter les coûts des modifications à effectuer sur les équipements qui seraient nécessaires afin de minimiser les rejets radioactifs, et de protéger les travailleurs.

Ce même Dr Carl Johnson a autopsié des travailleurs du nucléaire, et a pu mettre en évidence d'importantes concentrations en plutonium dans tous les organes mesurés, y compris le cerveau, la peau, la prostate et les testicules. Il a remarqué également un taux d'aberrations chromosomiques plus élevé.

Bref le Dr Carl Johnson a pu mesurer des augmentations, par rapport aux chiffres attendus, de 10,6 fois supérieures pour les cancers de la prostate, et 5,7 fois plus pour les cancers du colon.

Les travailleurs de l'industrie nucléaire portent des vêtements protecteurs, ils respirent un air soigneusement filtré, leurs niveaux d'irradiation sont fréquemment contrôlés. Ils sont surveillés médicalement (ce qui peut inclure des études sur les aberrations chromosomiques), mais les familles qui vivent sous les vents dominants des installations nucléaires ne bénéficient pas d'une telle protection !

Des travaux récents de l’équipe de Hill ont démontré que les dommages provoqués par de faibles doses prolongées de tels rayonnements, sont considérablement plus importants. Les transformations malignes induites par rad sont 9 fois plus élevées aux faibles doses (inférieures à 10 rads) qu'aux fortes doses. L'effet le plus grand par rad se produit pour les doses les plus faibles.

Dans les retombées, les particules qui émettent des rayonnements gamma, béta et alpha sont inhalées, ingérées et s'accumulent dans les organes du corps. Il en résulte, au cours du temps des doses aux organes beaucoup plus élevées que ce qu'indiquent les appareils de mesure du rayonnement

Roger BELBEOCH a développé une étude intéressante sur la relation entre le rayonnement et la probabilité d’avoir un cancer mortel. Effectivement, si on remplace les unités de mesure comme le milli Sievert par « la chance d’avoir un cancer mortel avant tant d’années », les riverains des sites nucléaires vont s’intéresser davantage à cette unité plus angoisssante que le km/h !

Ce chapitre pourra être développé. Nous attendons vos réactions et commentaires.

Mais chacun d’entre vous est maintenant conscient que les faibles doses rejetées par la cheminée du CSA de Soulaines peut avoir un rapport avec les pathologies des riverains !

Et l’on peut aborder maintenant le chapitre du cumul des faibles doses!

 

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19/03/24
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