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Le Sous-préfet de Bar-sur-Aube, vient de définir la mission
des CLI de Soulaines et de Morvilliers !

Lors de la dernière réunion de la Commission Locale d’Information de Soulaines, (CLI), le 4 juillet dernier, Bertrand BAILLARD, Sous-préfet de Bar-sur-Aube, a donné une définition tout à fait personnelle :
- du I de CLI,
- de la signification des mots INFORMATION et COMMUNICATION,
- de la mission des CLI.

Philippe DALLEMAGNE est agacé par les questions qui lui sont posées à chaque réunion de la CLI concernant notemment le déficit de communication vers les riverains, que ce soit pour ce qui concerne les activités des sites de Soulaines, de Morvilliers, de Daher à Epothémont, ou même le projet d'implantation de la future poubelle FA-VL.

Extrait d'un échange :

 

Philippe DALLEMAGNE

.../... Puis tu demandes « la création d’une entité intercommunale qui serait chargée d’assurer une veille et une information vers la population sur l’addition des 5 sites nucléaires : FA-MA-VC + TFA + DAHER + Entreposage FA-VL + futur stockage FA-VL ».

Là, je dis non, parce que de toute façon la loi c’est la loi, je vais pas te la rappeler. D’un côté on a une INB, de l’autre on a une ICPE, c’est pas la même réglementation. J’ai déjà demandé…On essaye de les regrouper, on est d’accord, sauf que il y a la loi, et il n’est pas question de recréer encore d’autres structures.


Michel GUERITTE

Il y a bon nombre de commissions dans la CCS. Si tu créais une Commission des sites nucléaires du canton, avec des représentants de chacune des CLI ? Chacun d’eux connaissant parfaitement le sujet, pourraient travailler ensemble, alerter, s’inquiéter des rejets, de la présence de 5 ou 6 cheminées qui rejettent on ne sait quoi, on pourrait s’inquiéter de l’impact éventuel sur les riverains, et notamment les cancers du poumon. Tu as été le premier à m’expliquer que ça rejette du radon tout ça. Et il y a un rapport entre le cancer du poumon et le radon !

Philippe DALLEMAGNE

Au sein de la CLI siègent 50% d’élus de la CCS, dont certains du Briennois et du Bar-sur-Aubois. Il n’y a pas besoin de créer d’autres structures. Puis tu poses la question sur la communication : la communication vers la population. Tu rappelles que le I de CLI signifie Information. Il y a un déficit de communication évident sur ces sites, notamment sur le TFA, alors qu’il est en train de devenir un fourre-tout inquiétant...

Philippe DALLEMAGNE

Pour le TFA, le Sous-préfet te répondra tout à l’heure.

Puis Philippe explique qu’il en marre des questions de Michel GUERITTE, qui sont un copier-coller d’une réunion à l’autre. Michel GUERITTE rétorque que les réponses sont aussi des copier-coller.

 

 

En conclusion de la réunion, le Sous-préfet de Bar-sur-Aube, Bertrand BAILLARD s'adone à une séance de racadrage qui n'engage que lui.

C’est sa première CLI. Il préfère que ça se passe de façon houleuse que ça ne se passe pas du tout. Il remercie l’ANDRA et son grand souci de pédagogie. Il remercie la CLI qui s’améliore sans cesse, et la CCS qui vient d’embaucher un jeune (création d’un contrat d’avenir).

En tant que président de la CLIS de Morvilliers, il précise que cette CLIS n’a rien à voir avec la CLI de Soulaines. « Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes ! ». (Quelle CLI est le torchon ?)

Monsieur le Sous-préfet se lance alors dans un exercice de haut-vol et explique que si « le i de CLI signifie information, information n’est pas communication. Il ne faut pas tout mélanger ».  Le but du jeu est d’apporter à la connaissance de ses membres un certain nombre d’informations réglementaires quant au fonctionnement des sites concernés. Ce n’est pas communication, parce que, par nature la communication appartient davantage soit à l’exploitant, soit aux personnes qui vont réceptionner l’information et qui pourront la re-traduire. La CLI et la CLIS sont là pour faire de l’information et pour redistribuer une information fidèle ».

« L’information ce n’est pas non plus du contrôle. Il y a des autorités qui sont en charge. Il y a la DREAL et l’ASN pour ça. On n’a pas non plus à remettre en cause ces contrôles ». « Chacun a une appréciation variable de l’information. En tant qu’ancien juge, je suis fondamentalement légaliste. Je n’accepterai pas que ça devienne un lieu de tribune, ou un lieu de polémique, sur des décisions politiques, des décisions de développement, ou des orientations nationales ».

« Pour que le fonctionnement de la CLIS et de la CLI soit optimal, il faut passer par le respect de chacun et par le respect des interlocuteurs. Ce ne sont en aucun cas des lieux de débats ».

Et le Sous-préfet de conclure : « Si vous avez quelque chose à me dire, n’attendez-pas la prochaine réunion, vous pouvez m’adresser un courrier, je me ferez un plaisir d’y répondre ».

Désolé Monsieur le Sous-préfet les missions officielles des CLI sont celles définies notamment par l'ANCCLI, et notamment celles résumées par Yves LHEUREUX, son Chargé de mission - communication, qui a écrit dans cet article :

.../... Les CLI questionnent l'exploitant, l'ASN et l'IRSN, organisent des débats, effectuent des contre-analyses, surveillent l'environnement, engagent des expertises, participent à des inspections… /… L'Autorité de Sûreté Nucléaire, les exploitants, les experts, les ONG et la société civile (les CLI) sont également des sources d'information sur le fonctionnement des activités nucléaires. Cette diversité constitue une richesse qui permet à tout à chacun, quelle que soit sa position vis à vis du nucléaire, de développer sa propre connaissance et sa propre compréhension.../... L'expertise citoyenne se construit, les CLI écoutent les observations de leurs membres sur le terrain, prennent du temps pour apprendre, développer et renforcer leurs capacités de compréhension, de questionnement, de lanceurs d'alerte.../... L'une des missions essentielle des CLI est de relayer l'information dont elle dispose auprès du grand public et de permettre ainsi au citoyen de se forger sa propre opinion. Les travaux des CLI sont largement diffusés auprès de la population et des partenaires institutionnels via des lettres d'information, des réunions publiques, des articles dans les médias... les CLI disposent aussi le plus souvent d'un site Internet. Pour mener à bien toutes ses missions et assurer une large communication et information vers le grand public la société civile nécessite des moyens humains et financiers, malheureusement pas toujours suffisant, notamment de la part de l'Etat.

Non, les CLI sont par définition un lieu de questionnement et de débat.

Oui, il y a un véritable problème d'information des riverains sur ce qu'il se passe sur les sites nucléaires du canton de Soulaines.

Et c'est volontaire.

"C'est plus facile de gouverner un peuple d'idiots que de savants. " disait Honoré de Balzac...

 

 

 

 

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