Articles et communiqués suite à l'assemblée générale du CLIS de BURE le 4 novembre :
7 novembre 2013
Journal de la Haute-Marne
Il y a bien de la géothermie à Bure !
Lundi soir, au cours de l'assemblée générale du Clis, le cabinet Géowatt AG a confirmé la présence d'une ressource géothermique exploitable dans le sous-sol de Bure. Du pain bénit pour les opposants qui y voient la preuve du mensonge de l'Andra.
C'est une nouvelle que les Ies opposants au projet Cigéo attendaient depuis longtemps. Lundi soir, au cours de l'assemblée générale du Comité local d'information et de suivi (Clis) du laboratoire de Bure, à Houdelaincourt (Meuse), elle est venue de Vincent Badoux, représentant du cabinet Géowatt AG, qui avait été mandaté par le Clis pour vérifier les conclusions de I'Andra. En 2008, le porteur du projet Cigéo avait en effet réalisé un forage afin d'étudier le potentiel géothermique du sous-sol de Bure. Résultat : ressource médiocre à cause d'un trop faible débit et d'une salinité trop élevée.
Voilà pour la version officielle. Mais lundi soir, c'est un autre son de cloche qu'ont entendu les opposants, confirmant ainsi leurs doutes. « Le débit annoncé par l'Andra (5m3/h, ndlr) n'est pas représentatif de Ia réalité. Les boues utilisées pour colmater le forage ont faussé les résultats, a annoncé Vincent Badoux. A notre sens, les transmissivités ont également été sous-estimées, or il s'agit d'un paramètre déterminent. » Pour lui, avec une température de 66'C à - 1 855 mètres, il est possible d'exploiter cette ressource pour du chauffage, le potentiel étant le même que dans le bassin parisien, où la géothermie est exploitée.
«Des dissimulateurs, des tricheurs, des menteurs !»
L'Andra aurait-elle manipulé ses résultats ? Pour les opposants, il n'y a aucun doute là-dessus. « Les gens de l'Andra sont des dissimulateurs, des tricheurs, des menteurs ! Cette fois-ci ils sont pris la main dans le sac !, s'est emporté un militant du public. Est-ce qu'on peut confier à des menteurs un tel projet et l'avenir de nos enfants ? Pour nous, il n'en est pas question. Nous demandons donc I'arrêt immédiat des travaux de Bure ! »
Présente dans la salle, une représentante de I'Andra a alors pris la parole, pour se défendre. « Des zones comme celle-ci, on en a beaucoup dans l'Est de Paris, Mais ici, la salinité est entre quatre et six fois supérieure à celle de Paris. C'est un élément qui complexifie l'exploitation. Car l'eau pompée est réinjectée après utilisation et on ne peut pas réinjecter n'importe quoi ! »
Alors cette ressource est-elle réellement exploitable ? Au-delà de I'intérêt économique qu'elle pourrait représenter, elle pose surtout un problème légal, comme l'a rappelé Michel Marie, représentant du Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra) : « La règle fondamentale de sûreté est claire. Elle stipule que le stockage ne peut pas se faire s'il y a une ressource en-dessous, car quelqu'un risque de vouloir l'exploiter un jour. » Mais pour l'Andra, ce n'est pas incompatible. « S'il y a un jour un besoin, on peut très bien faire un fprage à côté du futur Cigéo, s'il est autorisé. »
«Que veut-on pour notre territoire ?»
Quant au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), également invité lundi soir, à Houdelaincourt, la question se pose en d'autres termes. « On mesure le potentiel géothermique en fonction de l'exploitation qu’on veut en faire, a expliqué Romain Vernier. Pour rentabiliser une opération de géothermie, on a besoin d'un réseau de chaleur qui alimenterait environ 5 000 foyers. » Autant dire qu'à Bure, on est loin du compte.
Mais pour les opposants, le BRGM « prend le sujet à l'envers. Sachant que la ressource est là, on peut créer l'activité. Ce qu'on demande au BRGM, c'est s'il y a un potentiel. Après, c'est à la société de dire ce qu'on en fait ! Il faut juste se poser la question de ce qu'on veut pour notre territoire... »
Après trois heures de débat houleux, le Clis envisage d'inviter officiellement l'Andra à s'expliquer sur son rapport au cours d'une prochaine réunion. Ensuite, chacun devra s'interroger et comparer : a-t-on intérêt à perdre cette ressource géothermique exploitable en enfouissant des déchets radioactifs, pour lesquels il faut de toute façon trouver une solution ? La décision est entre les mains des politiques...
L'Est-Républicain
Alors que l'hypothèse de la géothermie a animé l’assemblée générale du comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure (lire ci-dessous), le débat public autour du projet de stockage se poursuit. Vous pouvez notamment posez toutes vos questions concernant le financement du projet.
En marge des débats thématiques en vidéo sur le site internet du débat public (debatpublic-cigeo.org) chaque mercredi (19 h) à partir du 18 septembre, tous nos lecteurs sont en effet invités à adresser par mail ou par courrier à la rédaction de L’Est Républicain de Bar-le-Duc leurs questions sur le projet Cigéo. Dans la limite de l’espace disponible, elles feront l’objet d’une publication dans les colonnes de L’Est Républicain et du Journal de la Haute-Marne dans des pages spéciales avant chaque débat.
Elles seront accompagnées des réponses des experts indépendants invités par la CNDP et des responsables de l’Andra, maître d’ouvrage du projet Cigéo.
L’ensemble des questions et avis, et en particulier ceux qui n’auront pas été diffusés dans les journaux, sera publié sur le site de la Commission du débat public (débatpublic-cigeo.org) où ils seront accompagnés d’une réponse argumentée.
La volonté de cette initiative est de donner la parole à tous ceux qui le désirent et à ceux qui considèrent que l’absence de réunions publiques les empêche de s’exprimer. Les contributions défavorables, favorables ou sans opinion sur le projet de centre de stockage à Bure doivent être adressées sous le thème « débat public Bure-Cigéo » à lerdebatpublic@estrepublicain.fr ou par courrier à L’Est Républicain, 31 place Reggio 55.000 Bar-le-Duc. Il est nécessaire d’indiquer ses coordonnées : nom, prénom, lieu de résidence et adresse mail.
Clis : la géothermie refait surface
Géothermie : le mot qui fâche depuis plus d’une décennie aussi bien l’Andra que les antinucléaires a été pleinement lâché lundi soir lors de l’assemblée générale du comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure (Clis).
Une soirée entièrement consacrée à la géothermie au travers de la présentation de deux rapports, celui du Bureau de recherches géologiques minières (BRGM) et de Géowatt AG (cabinet d’expert foreur indépendant). Autant dire que face à un sujet aussi brûlant que la géothermie, les opposants au laboratoire de Bure étaient plus que nombreux dans la salle.
Pendant l’exposé de Romain Vernier pour le BRGM, l’assistance a commencé à voir rouge tant il a refusé de parler du potentiel géothermique lorrain, se cantonnant au bassin de Paris et à la Guadeloupe. Ce qui forcément devait amener une première question : « Et la Lorraine dans tout ça ? Il faut vous montrer des cartes, vos cartes, celles des années 80 où l’on voit le potentiel géothermique. » La conclusion du rapporteur en a laissé plus d’un pantois : « Il faudrait voir s’il y a une exploitation économique faisable pour utiliser une potentielle ressource dans le sous-sol de Bure. »
« Y a-t-il oui ou non un potentiel ? »
Devant l’insatisfaction générale, Michel Marie, porte-parole du Cedra, a enfoncé le clou et poussé le spécialiste du BRGM dans ses derniers retranchements : « Y a-t-il oui ou non un potentiel ? Si oui, il faut s’intéresser à la chose. Il y a un accord secret entre le BRGM et l’Andra, une suspicion de connivence d’où votre discours. »
En effet, le potentiel géothermique du sous-sol à cheval sur la Meuse et la Haute-Marne pourrait totalement remettre en cause le projet d’enfouissement des déchets, le cheval de bataille de toujours des anti-labo. Après avoir vu rouge, ceux-ci ont bu du petit-lait, la règle fondamentale de sûreté stipulant qu’aucun site d’enfouissement de déchets nucléaires ne peut être envisagé là où il y aurait une ressource potentielle. Le rapport présenté par Vincent Badoux, chef du département ressources de Géowatt AG apportant encore un peu plus d’eau à leur moulin contestataire en concluant : « Il y a une vraie ressource géothermique, même supérieure au bassin de Paris. » 15 ans que les opposants attendaient qu’émerge enfin cette vérité.
Au lendemain de cette grande nouvelle, plusieurs collectifs ont décidé de demander au Clis la poursuite des travaux d’investigation, la réalisation d’un nouveau forage pour caractériser précisément la ressource et l’évaluation complémentaire du potentiel géothermique du bassin permien de 2.800 mètres d’épaisseur qui existe sous la région de Bure. Ils souhaitent aussi connaître l’évaluation économique de la ressource géothermique et veulent la mise en contre-expertise par des organismes indépendants non affiliés à l’industrie nucléaire de l’ensemble des travaux de l’Andra effectués à Bure depuis l’implantation du laboratoire.
Karine DIVERSAY
LE REPUBLICAIN LORRAIN
Et si la géothermie empêchait Bure ?
Une étude conclut à un fort potentiel géothermique dans le sous-sol meusien. Pour les opposants, elle est de nature à compromettre le projet Cigéo.
Désespérés par un débat public qui sombre dans la confidentialité, les opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure tiennent une nouvelle raison d’espérer. L’étude du cabinet suisse expert en géothermie Geowatt, commandée par le Clis (Comité local d’information et de suivi) et présentée lundi soir, conclut clairement à la présence d’un potentiel géothermique dans le sous-sol meusien. Une pierre dans le jardin de l’Andra (Agence nationale de gestion des déchets nucléaires), porteur du projet.
Chargée de trouver un site pour son centre de stockage profond, l’agence se doit de respecter les critères édictés par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Dont celui-ci : « Le site devra être choisi de façon à éviter des zones pouvant présenter un intérêt exceptionnel en termes de ressources souterraines. »
Potentiel minimisé
L’Andra, pour sa part, a toujours minimisé ce potentiel. Fin avril, six associations l’ont d’ailleurs assignée au TGI de Nanterre pour dissimulation délibérée de l’intérêt de la ressource géothermique du site, dans le but de faciliter la réalisation du projet. L’étude de Géowatt leur donne raison : « Nous estimons qu’il est possible d’obtenir des débits du même ordre de grandeur que ceux obtenus en région parisienne », assure l’expert. Soit entre 100 et 400 m3/h. Et donc très loin des 5 m3/h évoqués par l’Andra. Et Geowatt d’enfoncer le clou : « Les ressources géothermiques […] dans la région de Bure peuvent être exploitées économiquement. »
Intérêt inestimable
Il n’en fallait pas plus pour que les opposants, qui dénoncent « un énième mensonge de l’Andra », ne montent au créneau : « Il faut préserver des ressources d’un intérêt inestimable. » L’Andra, elle, persiste sur la même ligne : « Il n’existe pas de ressources géothermiques profondes exceptionnelles dans la zone étudiée pour l’implantation de Cigéo. Le cas de la géothermie est particulier, puisque ce type de ressource est présent de manière généralisée sur le globe. Le sous-sol de la région de Bure présente des ressources géothermiques mais elles ne doivent donc pas présenter de caractère exceptionnel par rapport aux ressources souterraines présentes ailleurs en France. » Elle estime aussi qu’il s’agit d’un faux problème : « Il sera toujours possible, en dehors de l’installation souterraine de Cigéo (qui pourrait être implantée dans une zone de 30 km²), d’avoir des projets de géothermie profonde. »
Philippe MARQUE.
LaGAzette.be+ internet@lesoir.be
Avec les rédactions du Soir en ligne, du Soir, d’AFP, d’AP et de Belga
Centre de stockage nucléaire de Bure: une étude croit à un potentiel géothermique
Un potentiel géothermique conséquent existe bien à Bure (Meuse) où un centre de stockage de déchets radioactifs doit voir le jour, selon une étude d’experts suisses diffusée mardi, allant à l’encontre de l’avis des porteurs de ce projet contesté. La mise en exploitation de Cigéo est prévue à l’horizon 2025, sous réserve de l’autorisation de l’ASN.
5 Novembre 2013
Déchets nucléaires, un rapport explosif à BURE
Chaude ambiance, très chaude, hier lundi dans la région de Bure (Champagne/Lorraine). La présentation d’un rapport commandité par le Comité local d’information et de suivi (Clis) explose 15 années de pratiques mensongères. Avec un lot de questions à la clé : à quoi servent les organismes de contrôle, l’enjeu du projet de Bure étant énorme n’a-t-on pas affaire en réalité à une manipulation d’Etat… ?
Règle fondamentale de sûreté
Surtout, ne pas envisager un site d’enfouissement de déchets nucléaires là où il y aurait une ressource potentielle (minérale, énergétique, etc). Préconisation de bon sens, pour éviter qu’après fermeture du site et sa mémoire perdue nos descendants n’aillent forer pour exploiter une « poule aux œufs d’or ». Cette préconisation forte, sous forme de Règle fondamentale de sûreté (RFS) (1), était émise par le Ministère de l’Industrie dès 1991, soit bien avant le processus qui allait lancer le projet de ‘laboratoire’ à Bure (tout début 1994).
Surprise
Au début des années 2000, le géophysicien A.Mourot mettait ses compétences dans l’analyse du dossier et découvrait des documents officiels décrivant une ressource dans la région de Bure, de l’eau chaude dans le sous-sol profond. Cette eau chaude qui, ailleurs, est exploitée sous le nom de géothermie. S’ensuivra des publications, une large campagne d’information vers les élus, des demandes - restées vaines - pour qu’un forage aille étudier la couche géologique… et des interventions continues de l’Andra (promoteur de l’enfouissement à Bure) minimisant et contestant les caractéristiques (température, débit, etc)
Le pot aux roses
L’enfouissement étant acté par le vote d’une loi (28 juin 2006), l’Andra réalisait alors le seul forage ‘profond’ parmi les dizaines qu’elle avait diligenté sur le territoire régional. Et il fallut là encore la démarche d’un expert, indépendant et bénévole, le docteur en géologie A.Godinot, pour analyser le rapport technique du forage (complexe et en anglais). Godinot accusait, Andra niait. La polémique enflait, au point que des associations locales saisissaient la justice, tandis que le Comité local d’information et de suivi (Clis) de Bure organisait un débat entre les experts puis saisissait un cabinet spécialisé hors de France (2) pour étudier le dossier du forage et enfin en avoir le coeur net.
Le rapport explosif
Devant les membres du Clis et un nombreux public, le cabinet Géowatt AG, rendait hier soir lundi ses conclusions. Oui, il y a bien de l’eau chaude dans le sous-sol local, oui les qualités sont bonnes, oui il y a bien un potentiel d’exploitation. Grosse colère dans la salle. Près de 15 ans pour enfin savoir !
Les questions
- Comment un organisme d’Etat, l’ANDRA, a-t-il pu mentir ainsi, depuis l’origine ? Comment croire cette agence, comment croire en son honnêteté dans le dossier - déjà ô combien polémique et décrié - de l’enfouissement des pires déchets nucléaires ?
- A moins d’en être complices, comment comprendre que les innombrables « évaluateurs/surveillants » de l’ANDRA l’aient toujours soutenu dans ses dénégations des caractéristiques géothermiques ? Quel jeu jouent réellement ces ASN, IRSN, OPECST, CNE… ?
- Mensonge de l’Andra et de ses ‘surveillants’, ou plus crûment manipulation d’Etat ?
- Que va faire le CLIS pour aller plus loin ? Que va faire le Clis envers les cabinets, mandatés et financés par ses soins, qui lui avaient rendu des études pipées ?
- Que vont faire élus locaux et organismes professionnels, développer l’économie locale par une réflexion sur l’exploitation de la ressource, ou continuer à recevoir une manne financière facile, anesthésiante, mais à échéance limitée ? (3)
(1) Règle fondamentale de sûreté RFS III.2.f
(2) Sollicitée voici quelques années pour apporter des informations devant le Clis, la Compagnie française de géothermie dévoilait qu’elle était filiale à 100% du BRGM et que celui-ci, en ce domaine, n’était pas indépendant, que le système français était fait de manière à ce que des indépendants ne peuvent se trouver qu’à l’étranger (Suisse, Allemagne…) ou chez un expert… à la retraite (ne craignant plus pour sa carrière). Et, en effet, à cette époque le CEDRA ayant eu l’occasion d’entendre parler d’un accord « secret » entre l’Andra et le Brgm, il lui fallut saisir la justice pour obtenir le dit accord, en passant par CADA, Tribunal administratif, rebondissements, Conseil d’Etat…. plus de 2 ans de procédure !
(3) Lors de la réunion d’hier, et fort curieusement, nombre de responsables locaux freinaient des quatre fers face au potentiel géothermique décrit. C’est l’un d’entre eux, à l’issue de la réunion et en aparté, qui en a dévoilé les causes : soit Cigéo et sa manne d’argent facile, soit l’exploitation de la géothermie mais en se cassant les méninges. Cigéo piège à gogo
08 novembre 2013
Communiqué de presse de Mirabel
Géothermie à Bure : la Lorraine est assise sur un gisement d’énergie…renouvelable !
Comme le supposait déjà le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) dès 1976, une contre expertise vient de confirmer que le sous sol de Bure présente un intérêt particulier pour l’exploitation géothermique. Une donnée qui aurait pu faire de l’ombre au choix du site pour le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires si elle n’avait pas été minimisée par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs). Explications.
Une ressource dissimulée
L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) estime dès 1991 que la présence d’une ressource géothermique doit être évitée dans la recherche d'un site pour le laboratoire puisqu’elle ferait peser des risques de forages géothermiques dans le centre de stockage dans le futur, lorsque la mémoire du site sera perdue. Malgré ces recommandations fondamentales et les travaux antérieurs existants, il faudra attendre 2008, 12 ans après l’installation du laboratoire de Bure, pour que, sous la pression des associations, un forage destiné à mieux caractériser cette ressource soit réalisé par l'ANDRA.
Au moins l’équivalent de la ressource francilienne en Lorraine
Pourtant, la ressource de Bure est au moins équivalente à celle du Dogger dans le bassin parisien, aujourd’hui largement valorisée. C’est ce que met en lumière l’étude réalisée par le cabinet suisse expert en géothermie Géowatt, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Surveillance) de Bure, et rendue public le 04 novembre 2013.
« Le forage de 2008 était colmaté par de la boue et les tests n'ont pas été réalisés entièrement. De plus, l'étage inférieur (Permien) n'a pas été exploré alors qu’il doit être intéressant vu son épaisseur exceptionnelle. Pour l'ANDRA, le débit est de 5 m3/h. Selon Géowatt, c'est environ 300 m3/h. On sait déjà depuis les travaux du BRGM en 1976 que la géothermie est bonne. Aujourd'hui, à 2 ans de la demande d'autorisation de Cigéo, on ne connaît toujours pas plus précisément cette ressource. Cette question fondamentale doit être approfondie au plus vite. » explique Romain Virrion, directeur de MIRABEL LNE.
La Lorraine doit revoir sa copie
Le Schéma Régional Climat Air Energie de Lorraine avait déclaré qu’il n’y avait pas de potentiel géothermique en Lorraine. Avec les révélations découlant de l’étude Géowatt, la Lorraine va devoir revoir sa copie.
« La géothermie à Bure est exploitable dans l’immédiat comme dans le bassin parisien. C’est une énergie propre, disponible, stratégique d’autant plus dans le cadre de la transition énergétique et une chance pour la Lorraine. » déclare Bruno Genty, président de FNE.
Télécharger ce communiqué au format pdf <http://mirabel-lne.asso.fr/f/CP_FNE_MIRABEL_geothermie_vf.pdf>
Téléchargez le rapport Géowatt <http://mirabel-lne.asso.fr/f/d1320_rapport_clis_vb-2.pdf>
Téléchargez la lettre de MIRABEL LNE : SRCAE & Géothermie profonde <http://mirabel-lne.asso.fr/f/geothermie_SRCAE_0.pdf>
http://pandor.at/fr/memoire