CSA Historique 2007-2010
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La Croix de la Haute-Marne / Bertrand Puysségur  /  20.04.07
 
"Bure ce n'est pas une colonie !"

Le candidat à l'élection présidentielle, josé Bové, a fait un déplacement très médiatique au "labo" de Bure. Dénonçant "la logique coloniale" de l'installation d'un centre d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, il est venu renouveler son soutien aux opposants.

Après Olivier Besancenot, josé Bové est le second candidat à l'élection présidentielle à se rendre à Bure pour soutenir les opposants au projet de stockage des déchets nucléaires. josé Bové était d'ailleurs venu dès 1995, pour combattre le projet. Arrivé à bord d'une petite voiture, le candidat altermondialiste, large sourire et franche poignée de main, se trouve tout de suite entouré par un comité d'accueil tout amical. La presse est là aussi en grand nombre. Les élus de l'Association des élus meusiens et haut-marnais opposés à l'enfouissement (Aemhm), le comité de soutien mais aussi l'Andra se pressent pour saluer le plus célèbre moustachu anti-libéral.
 
L'enfouissement : "la pire des solutions"

Jacques Delay, conseiller scientifique de l'Andra, tente bien d'amener josé Bové au fond du "trou" pour un epetite visite. Le refus sera poli. Après Besancenot mais aussi Ségolène Royal, josé Bové est le troisième candidat à prendre clairement parti contre l'idée d'enfouir des déchets nucléaires entre la Meuse et la Haute-Marne. C'est d'abord Jean-marc Fleury de l'Aemhm, et conseiller municipal (PS) de Varney (Meuse), qui amène josé Bové à se déterminer sur le sujet.
 
"Bure fait partie des scandales, les élus et les populations sont bafoués", lance sur un ton ferme et bonhomme à la fois le candidat. josé Bové dénonce tout à tour le "débat bidon sur l'EPR", "la mise en danger de la démocratie" et l'enfouissement qui serait "la pire des solutions". Les militants mettent le doigt sur d'autres problèmes comme la zone de proximité ou les écoulements d'eau. Photographes et micros ne lâchent plus le candidat d'une semelle. La visite intervient à 10 jours du premier tour de l'élection présidentielle, ceci expliquant peut-être cela.
 
Second tour : "On verra..."
 
Puis vint le temps des propositions. Bové propose "un grand service public de l'énergie" pour "garder le contrôle et la distribution de l'énergie". Sur l'enfouissement, le stockage en surface, "pour gérer comme on peut", a sa préférence. La politique "libérale" est fustigée car "il n'y a pas de nécessité à produire plus". Citant "la résistance exemplaire de Bure", l'altermondialiste compare le GIP Meuse-Haute-Marne à une "logique coloniale"." "Il suffit qu'on arrive avec des billets pour acheter les élus... Bure, ce n'est pas une colonie ! On prend le milieu rural pour un dépotoir", proteste josé Bové.
 
Michel Marie du Cedra fait signer une pétition au candidat demandant l'abrogation de la loi de 2006. Puis josé Bové va faire un tour à la "Maison de la résistance" située dans le village de Bure. Les trois-quarts d'heure de la visite sont déjà écoulés. L'entourage du candidat fait état de ses dernières intentions. "Au deuxième tour, il appellera à voter Ségo contre Sarko", peut-on entendre. Lui-même se laisse aller à un énigmatique "on verra le 22 au soir, on a encore le temps..." Qui vivra verra.

 

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