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"Opération Spéciale" en UKRAINE


Nous nous intéressons ici au problème de la présence de 15 réacteurs nucléaires dans un pays en guerre.

Nous faisons confiance aux publications de la CRIIRAD

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Le 8 septembre 2022 Jacques TERRACHER a publié cette remarquable analyse :

ZAPORIJIA, mission impossible pour l'AIEA,
ou le piège du nucléaire civil empêtré entre sûreté et sécurité,

L'AIEA vient de rendre son rapport sur son inspection de Zaporijia en édictant 7 recommandations.
Elles ont toutes pour but de restaurer la sûreté de la centrale, mise à mal par les bombardements qu'elle subit depuis des semaines. L'AIEA qualifie la situation « d'intenable », comme un lancement d'alerte.
L'AIEA ne fait pas de politique : elle ne nous a pas dit qui bombarde les installations nucléaires, et elle ne dit pas non plus qu'il faut arrêter cette guerre. Elle demande que la sûreté soit rétablie pour permettre la poursuite de l'exploitation des 6 réacteurs de la centrale.

Et elle n'a pas le choix de recommander autre chose : l'arrêt des réacteurs, par exemple ne résoudrait pas la question de la sûreté puisque les piscines de stockage de combustible se trouvent dans les bâtiments réacteurs. Que les cœurs soient chargés ou pas, de toute façons, il faut refroidir le combustible, donc avoir de l'eau et de l'énergie électrique pour la faire circuler, ce qui est incertain en situation de guerre.

Car un réacteur nucléaire ne se pilote pas comme un réacteur d'avion : une fois mis en route, la réaction nucléaire ne peut pas être stoppée : on sait simplement la ralentir (avec de l'eau borée et des barres de contrôle), ce qui impose encore un refroidissement permanent que ce soit dans le cœur ou en piscine.
La situation à Zaporijia ressemble à une souricière, un piège diabolique où l'insécurité annihile la sûreté. Un défaut de refroidissement du combustible nucléaire provoquerait sa fusion, comme à Fukushima.
Sécurité, sûreté, safety, security, tout est imbriqué et mélangé dans un cocktail explosif.
Avez-vous remarqué que les notions de sécurité et de sûreté ont été inversées en français dans le langage nucléaire ? Et que si l'insécurite est souvent évoquée, l'insûreté n'existe pas ! ….sauf peut-être à Zaporijia ?!

En théorie, l'armée d'un pays assure la sécurité des installations nucléaires. Mais en cas d'invasion par une autre armée, cette fonction ne peut pas être assurée et les installations deviennent des objectifs et des enjeux qui n' ont pas du tout été pris en compte au moment de leur construction.

Décidément, quand le nucléaire civil, « atom for peace », devient à la fois un objectif stratégique et une arme de destruction massive pour une armée en « opérations », on devrait s'en inquiéter sérieusement et cesser son développement et son exploitation de manière universelle et définitive.
Mais ne comptez pas sur l'AIEA pour le recommander.

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Recommandations de l'AIEA

(extraites du rapport AIEA de sept 22 sur Zaporijia)

1 - Les bombardements doivent cesser pour éviter d' aggraver les dégradations des installations, la sécurité des équipes et la sûreté des opérations. Cela requiert l'accord de parties pour établir une zone de sécurité et de sûreté autour de la centrale.

2 - Assurer la sûreté et la sécurité . Evacuer les camions des zones où leur présence interfère avec sûreté et sécurité

3 - Rétablir un environnement de travail aux équipes de conduite approprié à l'accomplissement de leur mission. Qu'ils puissent assumer leurs responsabilité et leur autorité.

4 - Rétablir la ligne d'alimentation externe et cesser de la casser !

5 - Les parties concernées doivent contribuer et coopérer à la formation d'une chaîne pour une sécurité et une sûreté continue, y compris un corridor pour le transport et profiter de l'assistance de l'AIEA.

6 - Les procédures de secours doivent être connues et pratiquées par des entraînements réguliers.

7 - Assurer des moyens de communication redondants et fiables comprenant internet liaison satellites, au service de la sécurité et la sûreté.

En résumé,

AIEA recommande globalement la restauration de la sûreté qui se trouve considérablement réduite par l'insécurité des bombardements afin que la centrale puisse continuer à fonctionner normalement. Cela suppose l'arrêt des opérations militaires dans la centrale et ses environs.
Puisse l'AIEA être entendue et ses recommandations étendues à l'ensemble de l'Ukrain

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1 - Une première inquiétude quand nous avons appris, le 25 février, que des troupes, des véhicules, des chars se sont aventurés dans le rayon interdit des 30 km autour de la centrale de Tchernobyl : le problème de la poussière radioactive. D'où ces échanges sur nos listes.

La CRIIRAD précise :

Aucun des 4 réacteurs n’est en fonctionnement (le dernier a été arrêté en 2000), mais la zone d’exclusion de Tchernobyl comporte de nombreuses installations à risques (entreposages de combustibles irradiés, sarcophage du réacteur n°4 désormais recouvert d’une arche, qui n’est pas conçue pour résister à des obus), installations de traitement de déchets radioactifs, et de nombreux entreposages de déchets radioactifs enfouis en vrac dans des fosses simplement recouvertes d’une couche de terre).

La radioactivité présente dans la couche superficielle du sol et dans la végétation est susceptible d’être libérée par des bombardements et des incendies.

L’entreposage en piscine des assemblages de combustibles irradiés des réacteurs n°1, 2 et 3 est préoccupant.

Tout doit être fait pour maintenir en fonctionnement les dispositifs de sûreté.

Depuis le 24 février, un certain nombre de capteurs exploités par l’agence d’État Ukrainienne DAZV, qui gère la zone d’exclusion de Tchernobyl, ont enregistré une forte augmentation du niveau de radiation (multiplication par 20, 30 voire près de 40).

Les troupes russes ont pris le contrôle du site de la centrale de Tchernobyl.

Les débits de dose enregistrés sont passés de 3 μSv/h à 65,5 μSv/h en quelques heures), la situation est extrêmement préoccupante.

L’inquiétude concerne également la sécurité des 15 réacteurs des 4 centrales nucléaires de Khmelnitski, Konstantinovka, Rovno et Zaporijjia.

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2 - Une seconde inquiétude quand on a tiré sciamment sur un bâtiment de la centale de ZAPORIJJIA.

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3 - Une troisième inquiétude : si POUTINE prend en otage les Centrales nucléaires de l'Ukraine, si le personnel qualifié est empêché de faire son travail, le pire est à craindre.

Attention aux fake news. Nous faisons confiance aux publications de la CRIIRAD

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4 - La guerre en Ukraine fait doucement bouger les lignes des pays réfractaires à l'atome.

En Belgique, en Allemagne et en Italie, le débat s'ouvre.
Décrié, le nucléaire fait un retour sur la scène européenne.

La Belgique affirme "réévaluer" sa position sur la question, alors que l'accord gouvernemental du 23 décembre dernier devait entraîner l'arrêt des sept réacteurs du pays en 2025 au plus tard.

Or la flambée du gaz et du pétrole remettent en cause la fermeture.

Même le parti écologiste reconnaît l'impasse actuelle et propose de "réétudier" le plan de sortie avec une éventuelle prolongation de deux réacteurs actuels au-delà de 2025.

En Allemagne, le débat sur l'atome refait surface dans un pays qui avait fait une croix dessus mais qui dépend pour moitié de son gaz des importations russes : "les décisions d'arrêter progressivement le charbon ou le nucléaire devraient être à nouveau discutées."

En Italie, où le nucléaire est devenu un tabou depuis la catastrophe de Tchernobyl, le sujet est explosif. Fin décembre, le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a reçu une volée de bois vert en expliquant que ce "serait une folie de ne pas envisager" cette technologie.

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5 - La Russie utilise l'arme thermobarique, surnommée "père de toutes les bombes".

La Russie est accusée d'avoir franchi la limite de la Convention de Genève : elle utilise l'arme thermobarique, ou bombe à vide (combinaison de "chaleur" et de "pression"). Elle est la plus puissante au monde, après la bombe atomique. C'est le lance-flammes lourd TOS-1 qui tire des missiles thermobariques.

Après l’explosion de la charge principale, la réaction post-détonation produit une énorme boule de feu en l’espace d’une microseconde. (2.500 à 3.000°C). C'est une arme à effet de souffle qui crée une onde de choc cumulée à une dépression. Elle aspire l'oxygène et le relâche.

Les infrastructures solides et les souterrains sont détruits. Les êtres humains sont "vaporisés".

La Russie posséde la plus puissante des bombes à vide : rayon d’explosion de 300 mètres.

Aujourd'hui, aucun traité n'interdit l'arme thermobarique. Néanmoins, son utilisation doit respecter les critères du droit international de l'armement.

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6 - Enfin le monde entier a peur d'une guerre nucléaire.

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7 - Poutine souffrirait du syndrome d'Asperger.

Selon le Pentagone et le Ministère de la Défense britannique, Poutine pourrait être atteint d'une forme d'autisme dit "de haut niveau".

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