Tchernobyl
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Wladimir Tchertkoff me prie de relayer cette information : 

12 juin 2007

L’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, doit s’affranchir de l’AIEA :
Action de présence permanente devant le siège de l’OMS à Genève

Le 26 avril 1986,
le réacteur N° 4 de la centrale de Tchernobyl, R.S.S. d’Ukraine, explosait.

Genève, 26 avril 2007, 7h 30
Trois personnes descendent du bus devant l’entrée principale de l’OMS, à Genève.

Elles portent sur le buste les slogans, rédigés en anglais, qui accusent l’Organisation
Mondiale de la Santé d’être complice d’un crime.

 devant le siège de l'OMS

L’un de ces trois manifestants est Wladimir Tcherkoff, auteur du livre Le Crime de Tchernobyl  et réalisateur de plusieurs films sur le sujet dont Controverses Nucléaires.

Ils se plantent devant l’entrée, silencieux, immobiles. Ils sont filmés par un caméraman de la télé suisse de Lugano... Les employés de l’OMS qui arrivent sur leur lieu de travail, sont manifestement très surpris.

Vers 9 h, un policier arrive, il dit aux vigies (nom donné aux 3 manifestants) qu’elles ne sont pas autorisées à demeurer là, qu’elles sont sur un terrain privé.

Les vigies lui répondent qu’elles ont adressé une lettre au chef du service de sécurité ainsi qu’à Mme Chan la directrice, et qu’aucun refus ne leur a été signifié.

Le policier repart avec ces informations, et va rejoindre le chef de la sécurité. Quelque temps après, ils reviennent ensemble. Le chef de la sécurité dit ne pas avoir reçu de lettre. « Nous vous en avons bien adressé une, voici la copie », rétorquent les vigies. Palabres : “Je vous répète que vous n’avez pas d’autorisation, vous êtes sur un terrain privé, il faut vous en aller”. Réponse des vigies : ”Nous sommes silencieux et immobiles, nous ne posons aucun problème de sécurité, notre présence ne vous concerne pas, nous voulons avoir à faire à la direction.” Palabres et re-palabres. “Si la direction ne peut nous recevoir, qu’elle nous fasse un courrier”, insistent les vigies.

Là-dessus, le policier, plutôt diplomate, nous consent un délai, jusqu’à 13h, et il repart en compagnie du chef de la sécurité. Ce dernier emporte la copie de la lettre, qu’il dit ne pas avoir reçue.

La direction est embarrassée.

Elle n’a pas du tout envie de porter la responsabilité politique d’une évacuation musclée (devant caméras) de personnes, qui l’accusent de complicité de crime. Les 3 vigies sont pour cela bien décidées à rester en place. Elles n’ignorent pas pour autant ce qu’elles encourent. Tarif suisse : 24 heures de garde à vue, et 300 euros par personne d’amende minimum.

Pour réchauffer l’ambiance, deux fourgons grillagés de policiers font leur apparition. Ils passent au bout des chaussures des trois vigies, font un petit tour et finalement se garent à 150 mètres de là, à la limite du territoire de l’OMS.

Pour l’instant, leur mission est de barrer la route à une quarantaine de manifestants qui montent de la place des Nations, bandeau sur la bouche, pancartes brandies. En ce jour anniversaire de l’accident de Tchernobyl, les militants de Contratom sont là aussi pour dénoncer l’accord OMS-AIEA.

Fait marquant, c’est la première fois que la dite OMS utilise la force publique pour empêcher que la contestation pénètre sur son territoire. Une pareille mobilisation policière n’est habituellement réservée qu’à l’ambassade US.

13H, les trois vigies sont toujours devant l’entrée principale.

Dans le groupe organisateur, ça discute ferme. Certains veulent se maintenir jusqu’à l’évacuation par la police. D’autres, par contre, pensent qu’à durcir ainsi l’action, il y a un risque de la faire tourner court, or le but, c’est justement de durer. Après d’âpres discussions, l’option de lever le pied est finalement prise, mais pour se placer à 50 mètres du bâtiment à la limite du territoire de l’OMS. Le chef de la police s’engage à donner un avis favorable à notre présence en ce lieu.

Carrefour de la rue des Morillons

Depuis le 26 avril, se tient maintenant à cet endroit une vigie (ou deux ou trois, voir photo). La présence est effective dès 7 h 45 le matin, elle cesse à 18 h le soir, ce, du lundi au vendredi.

Sept mille véhicules transitent chaque jour par ce carrefour. Pour une bonne part, ce sont des employés de l’OMS et autres instances onusiennes.

Les vigies reçoivent de nombreux signes de sympathie, des boissons leur sont servies, des personnes viennent demander de l’information. Les contacts établis depuis le 26 avril dépassent les espérances.

A ce jour, l’action est soutenue par une trentaine d’organisations françaises et internationales : suisses, japonaise, américaines, canadienne, néerlandaise, norvégiennes, anglaises, grecque, nigériane, belge, indienne, sri lankaise. Le Mouvement des Peuples pour la Santé, très critique organisation internationale a aussi apporté son soutien.

Faire la vigie pendant des heures est particulier.

Certaines personnes préfèrent la compagnie d’une ou deux autres vigies. D’autres supportent très bien la solitude, le message n’en est que mieux porté. Ainsi les jours où plusieurs vigies sont disponibles, il est possible de faire des relais.

Du point de vue pratique, les choses se sont bien arrangées. Les vigies disposent maintenant des WC d’un presbytère situé à 350 mètres. Pour le stationnement de voitures éventuelles, le centre John Knox distant de 700 mètres nous offre son parking. C’en est fini aussi de transporter sièges et supports métalliques pour les slogans, une sympathique et très proche habitante de la rue des Morillons héberge le matériel.

En ce qui concerne la restauration, une cafétéria située à 30 mètres propose des repas à un prix très abordable.

L’hébergement des vigies est assuré par des militants et autres sympathisants de Genève. Le camping est possible chez un agriculteur bio de la banlieue. Les frais qui incombent aux vigies concernent donc seulement la nourriture et le transport.

Côté engagement, c’est presque bon jusqu’à fin août. Des semaines sont déjà réservées sur septembre et octobre ainsi que sur janvier 2008.

Rejoignez donc les vaillantes équipes de vigies car la dénonciation du crime ne doit pas s’interrompre.

Appelez : André Lariviere au 0471763640 et au 0676695498

ou Yann Forget au 0450926469

 Il faudrait dans l’idéal tenir jusqu’en mai 2008. A cette date se tiendra l’assemblée mondiale annuelle des ministres de la Santé de tous les pays signataires de l’ONU. C’est au cours de cette assemblée, qu’est décidée la politique de l’OMS pour l’année à venir.

Il reste 11 mois pour accentuer fortement la pression, afin que soit mise à l’ordre du jour de cette prochaine assemblée, la révision de l’accord AIEA-OMS.

Agissez en signant la pétition. Elle est présente avec toutes les infos, les photos, les vidéos sur le site www.independentwho.info 

Il arrive aussi à l’économiste Jean MONESTIER de pousser un coup de gueule

Celui-ci, adressé a France Info, confirme encore une fois la manipulation médiatique dénoncée par tant d’observateurs, et même par de simples citoyens, qui savent lire…

Philippe Bach fait état de cette action dans le quotidien genevois Le Courrier 

 


18 Juillet 2007

AUTORISATIONS
de la Ville de Genève pour manifester devant l’OMS

Rencontre avec M.Pizzoferrato, chef du Service des agents de ville et du domaine public de Genève. 

Vu la longue durée de notre manifestation, M.Pizzoferrato a demandé à nous rencontrer pour trouver « une solution alternative au rassemblement quotidien tel qu’il se déroule actuellement à l’angle de la route des Morillons / Avenue Appia ». Il nous a reçus le 18 juillet 2007 à 14 heures, accompagné d’un secrétaire et d’une dame. Nous étions trois aussi : Anne-Cécile Reimann, Yann Forget et moi.

M.Pizzoferrato a introduit la discussion en expliquant qu’il devait ménager les habitants, qui pourraient être gênés par notre trop longue présence, et aussi le droit d’autres groupes qui pourraient souhaiter occuper le même emplacement. Il a donné l’exemple des Palestiniens, pour lesquels il avait identifié quatre sites différents en ville et qu'ils ont occupés en rotation tout en continuant leur action d’information.

Pour commencer j’ai demandé à nos hôtes s’ils étaient au courant du sens et de l’objectif de notre action. M.Pizzoferrato a répondu qu’il n’en savait que ce qu’il avait lu sur le journal GHI. Je lui ai donné notre dossier de presse et j’ai brossé brièvement l’histoire du crime de non assistance aux populations en danger dans les territoires de Tchernobyl, dont l’OMS était le complice principal. La caution médicale qu’elle fournissait au lobby nucléaire a assez duré à notre avis, depuis 21 ans de mensonges, de chiffres ridicules, d’inaction et de non réponses aux requêtes réitérées d’amender l’accord de 1959, en vertu duquel l’AIEA, agence promotrice des centrales nucléaires, s’est appropriée du travail de radioprotection, en opposant son veto à toute initiative indépendante de l’OMS pour la santé dans le domaine de l’atome. La catastrophe sanitaire qui sévit en s’aggravant d’année en année dans ces régions nous a décidés de ne concéder aucune trêve à l’OMS. Notre accusation quotidienne de sa politique actuelle durera tout le temps qu’il faut et la manifestation n’a de sens et ne rejoint son objectif que sur le lieu choisi, devant son siège, à moins que M. Pizzoferrato n’ait identifié d’autres sites où l’OMS était présente de façon aussi visible à Genève. En réalité il n'y a pas d'alternative.

Nous lui avons dit, « nous connaissons nos droits constitutionnels ainsi que les limites à votre pouvoir d’interdiction, justifié exclusivement par un danger, direct et imminent, que la manifestation pourrait objectivement entraîner pour l’ordre public (Arrêt du Tribunal fédéral 108 Ia 300). Dans le cas présent, vu la nature de notre manifestation, ce danger n’existe pas. Nous ne bougerons pas de l’emplacement que nous occupons, dont le choix nous a été suggéré d’ailleurs par la police cantonale, qui a donné son avis favorable. Abandonner la confrontation directe avec le bâtiment de l’OMS dénaturerait notre manifestation, équivaudrait à son interdiction. » J’ai donné l’exemple d’une manifestation autorisée devant l’ambassade des États-Unis, qu’à cause de sa longue durée on voudrait déplacer devant celle d’Espagne. M. Pizzoferrato a convenu que cela n’aurait aucun sens. Mais il ne partageait pas l’avis que nous déplacer dans un endroit bien fréquenté de la ville, où nous pourrions informer la population, constituerait une interdiction. 

A ce point Yann a précisé opportunément que notre objectif n’était pas d’informer la population de la ville de Genève, mais, en représentation à ce jour de 40 ONG internationales qui nous soutiennent officiellement, de dénoncer mondialement la politique de l’OMS. Et j’ai ajouté que bien volontiers nous utiliserions ponctuellement un emplacement en ville avec un stand, pour nous adresser également aux Genevois, mais en marge de notre manifestation permanente ; nous ne concèderions pas un jour de trêve à l’OMS, notre objectif  principal.   

M. Pizzoferrato, est revenu sur la nécessité où il se trouvait de respecter la sérénité des habitants ainsi qu’une égalité de traitement vis-à-vis d’autres candidats qui voudraient manifester au même endroit. Nous donner une autorisation permanente sur l’année bloquerait cette possibilité et on pourrait lui reprocher un manque d’équité, s’il devait demander à d’autres manifestants en ville de se déplacer (comme dans le cas des Palestiniens), alors qu’il tolère notre longue durée au même endroit. 

M. Pizzoferrato a souligné qu’il devait veiller surtout à prendre une décision proportionnée. A son avis, nous demander de nous déplacer ailleurs pendant 3 mois sur une durée de manifestation d’un an devrait être acceptable.

Nous nous sommes déclarés en désaccord sur l’ensemble des arguments de M. Pizzoferrato : a) il n’y a pas d’autre habitant à cet endroit désert, en dehors de l’OMS ; b) vu le seul objectif OMS à cet endroit, si d’autres  souhaitent y venir manifester, cela ne peut être que pour le même motif qui nous anime. Nous les accueillerions à bras ouverts. Par contre si des fans viennent manifester avec des pancartes genre « Vive l’OMS », nous saurions « prendre toutes les mesures nécessaires pour que le présence conjointe des manifestants ne porte pas atteinte à l’ordre public », comme nous le prescrit dans son autorisation le Département des institutions cantonal, qui, lui, respecte notre droit constitutionnel d’y rester en conformité avec nos objectifs. A nos yeux, aucune des hypothèses présentées par M.Pizzoferrato n’est déterminante (cfr. Arrêt du Tribunal fédérel) pour dénaturer notre manifestation en nous interdisant (ne serait-ce que temporairement) de nous confronter directement à l’OMS, car ce ne sont que des hypothèses imaginaires. Il s’agit d’un raisonnement abstrait pour éviter un éventuel effet de jurisprudence, face à un crime et à une tragédie bien réels et concrets, que la constitution nous garantit de pouvoir dénoncer publiquement de la manière la plus appropriée.

En ce qui concerne la nécessité de prendre une décision proportionnée, nous espérons que, quand nos interlocuteurs prendront humainement connaissance à travers notre dossier des dimensions de la catastrophe sanitaire dans les territoires de Tchernobyl, ils n’auront pas grande difficulté de faire une exception au principe d’une équité abstraite, en nous accordant une autorisation permanente comme parfaitement proportionnée au regard de la dérobade de l’OMS devant ses responsabilités. La catastrophe dure depuis 21 ans et va en s’amplifiant sur de nombreuses générations futures.

J’ai demandé à M. Pizzoferrato si en cas de désaccord entre nous il nous refuserait son autorisation. Il a répondu qu’il ne savait pas, qu’il prenait acte de notre refus de nous déplacer de l’angle de la route des Morillons / Avenue Appia  et qu’il allait y réfléchir. L’autorisation pour le mois d’août, dont nous lui avons remis la demande, serait en tout cas accordée.

J’ai fait noter à M. Pizzoferrato, qu’en l’absence des motifs définis par l’arrêt du Tribunal fédéral, un refus de nous donner l’autorisation constituerait automatiquement un fait de nature politique.

 

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