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26 novembre 2013

L’ANDRA, spécialiste de l’achat des consciences
confie l’ingénierie de CIGéo à SNC LAVALIN,
spécialiste de la corruption et des pots de vin.

 

SNC LAVALIN 

SNC LAVALIN est un groupe québécois. 
Cette multinationale de l'ingénierie vient de remporter l'appel d'offre de la DSP (Délégation de Service Public) pour la gérance de CIGEO, qui sera donc exploité par un opérateur privé.

Cela a été publié le 26 novembre dans l'Usine Nouvelle

Le groupe d’ingénierie SNC-Lavalin a remporté un contrat dans le cadre du projet français de stockage géologique de déchets radioactifs Cigéo.

SNC-Lavalin a été désigné par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour réaliser les études d’avant projet relatives à la conception des installations de surfaces du projet français Cigéo, un centre de stockage profond des déchets radioactifs.

Dans le cadre de celui-ci, l’ingénieriste, mandataire du groupement, assurera, la maîtrise d’œuvre du sous-système de ces installations conventionnelles de surface comportant à la fois l’aménagement des zones d’activités de surfaces (zone puits et zone descenderie), ainsi que l’ensemble des bâtiments supports à l’activité (bureaux, poste de contrôle, restaurant d’entreprise, bâtiments de maintenance,…).

Plus de trois ans et demi d'études nécessaires

D’un montant global de 6,8 millions d’euros, les études relatives à ces aménagements se dérouleront sur 44 mois et seront menés principalement par les équipes de SNC-Lavalin d’Ivry et de Reims. "Elles mobiliseront également les compétences d’autres ingénieurs du groupe qui comptent plus 1600 salariés en France , précise Ludovic Vaz, patron des activités bâtiments.

Le siège européen de ce groupe international est en effet à Paris. "C’est un projet complexe qui fera travailler une multiplicité d’acteurs dans un environnement contraint et spécifique", souligne Ludovic Vaz. Ce sera une première en France pour un projet emblématique, mais il s’inscrit dans le cadre des activités nucléaires du groupe (exploitation d’installations nucléaire en Roumanie).

"SNC-Lavalin, organisé par grandes régions géographiques, exerce son activité dans trois grands secteurs : l’énergie, les infrastructures et les ressources naturelles. Il travaille notamment dans les domaines des déchets, des mines et des tunnels" indique-t-il. Mais également dans le secteur de la concession en France, où il gère seize aéroports : Le Havre, Mayotte, Saint-Martin-Grand-Case, Paris-Vatry, Tarbes, Cherbourg, Angoulême, Rouen, Tours, Toulouse- Francazal, Vannes et Chalon-sur-Saône. Soit plus de la moitié du parc concédé par délégation au privé (une trentaine d'aéroports sur 155). Reste que le modèle économique est fragile : nombre de ces aéroports ne parviennent à l'équilibre que grâce à des subventions contractualisées.

En juillet 2013, la SNC-Lavalin, actionnaire majoritaire de la SEVE, a annoncé son intention de se désengager, consciente que, sans l'aide financière du conseil général, la rentabilité n'est pas assurée. La SEVE serait par ailleurs appelée à disparaître. C'est : Grand jeu de dupes à Vatry !   

C’est finalement assez naturel que les CCI de la Région Champagne-Ardenne se décident à investir dans l’aéroport de Vatry  », a lancé Jacques Meyer, premier vice-président du conseil régional de Champagne-Ardenne. Des CCI, complète le président Jean-Paul Bachy, qui trouvent là « un terrain idéal pour promouvoir l’économie de la région ».

Depuis quelques années, le groupe a racheté minutieusement de nombreux bureaux d'études en France, jusqu'à couvrir l'ensemble de l'Hexagone.

 

Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé, le 17 avril 2013, la radiation de SNC-Lavalin Inc. – en plus de ses 100 filiales – pour une période de 10 ans

 

suite à une faute professionnelle commise par SNC-LAVALIN dans le cadre du Projet de construction du pont multifonctionnel du fleuve Padma et d'un autre projet financé par la Banque.  SNC-Lavalin Inc. est une filiale du Groupe SNC-Lavalin, une société canadienne dont elle représente plus de 60 % des opérations. Cette radiation s’inscrit dans le cadre d’un Accord de règlement négocié entre la Banque mondiale et le Groupe SNC-Lavalin, à l'issue d'une enquête menée par la Banque mondiale sur des allégations de complot de corruption impliquant SNC-Lavalin Inc. et des fonctionnaires au Bangladesh. 

 

Faits de corruption et de pots de vin

Tout allait au mieux pour le groupe et ses actionnaires, jusqu'au moment où le groupe est mis en cause dans son pays d'origine, le Québec,  pour des faits de corruption et de pots de vin pour obtenir des marchés. Ces exactions ont été repérées au Québec et en Afrique, et le doute s'est installé à un tel point à Montréal que le groupe d'ingénierie est écarté systématiquement de tous les appels d'offres.

SNC LAVALIN est soupçonnée d'avoir versé 22 millions de dollars de paiements douteux pour obtenir le contrat du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). La population n'accepterait pas que le Québec passe l'éponge sur un pareil scandale.

C'est la première fois que des documents officiels confirment l'ampleur des pots-de-vin qui auraient été versés. L'argent aurait transité par au moins trois intermédiaires avant d'être en partie transféré vers les comptes des ayants-droits aux Bahamas. Chaque fois, les transferts d'argent sont signés par Riadh Ben Aïssa, ancien dirigeant de SNC-Lavalin en Afrique du Nord et par Hugues Crener, son subordonné au sein de la firme. M. Ben Aïssa est présentement détenu en Suisse, les autorités helvètes le soupçonnant de corruption en Libye.

Sur papier, ces montants étaient attribués à «un projet gazier en Algérie (Rhoud Nouss)» alors qu'ils servaient en fait à obtenir le contrat du CUSM.



La GRC, Gendarmerie royale du CANADA perquisitionne chez SNC LAVALIN

Les perquisitions s'inscriraient dans le cadre d'une enquête sur des allégations de corruption concernant le projet de construction d'un pont au Bangladesh, le pont de la rivière Padma, dans lequel la Banque mondiale s'est engagée à hauteur de 1,2 milliard de dollars.

La Banque mondiale a suspendu, l'automne dernier, ce prêt de 1,2 milliard $ US qui devait financer en partie le projet de pont. De plus, l'institution empêche temporairement une filiale de SNC-Lavalin de répondre aux appels d'offres visant des projets qu'elle finance.

 

 

Le fils de Kadhafi vice-président de LAVALIN Maghreb ?

Plus fort encore : en mars 2008, SNC-Lavalin aurait offert le poste de « vice-président Maghreb » pour une durée de trois ans à Saadi Kadhafi, fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. La firme aurait comploté pour organiser l'extradition de Saadi Kadhafi et de sa famille vers le Mexique sous de fausses identités alors que le régime libyen vacillait. L'opération a été effectuée avec l'aide de Cinthia Vanier, une ancienne contractuelle avec SNC, et Gary Peters, qui agissait comme garde du corps, payés par SNC-Lavalin.

Les policiers du SRPJ de Reims et de la DNIF ne se sont pas privés de perquisitionner les locaux du siège de SNC-Lavalin Europe, cours Langlet à Reims, en novembre 2012,  afin de saisir les documents attestant de manipulation douteuse. Il apparaît que le versement suspect se présente sous la forme d'une commission liée à de grands travaux publics effectués sur un complexe gazier situé à Abou Dhabi. Les éléments collectés par les enquêteurs français sont bientôt croisés avec ceux glanés par les policiers canadiens et suisses. Ils mettent en lumière un faisceau d'indices de corruption d'un agent public étranger. C'est sur cette base que le parquet de Reims se dessaisit du dossier au profit de la division économique et financière du parquet de Paris au printemps 2013. La fameuse section F2 se doit maintenant de trouver les donneurs d'ordre qui, au sommet de la pyramide de la holding, a exigé le versement de pots de vin présumés à Dubaï via Reims. Dans la cité des sacres, ceux qui ont donné leur feu vert à l'ordre de virement pourraient eux aussi avoir à rendre des comptes.

 

Liste noire et pratiques opaques

De quel droit le ministre de l’énergie et des mines, puis le PDG de Sonelgaz (alors que celui de Sonatrach reste muet à ce sujet) ont annoncé il y a quelques mois que SNC-Lavalin était sur une liste noire en Algérie, privée de marchés publics, alors que la justice algérienne ne s’est pas du tout prononcée sur l’existence de faits de corruption avérés ? A moins que le ministre et le PDG de Sonelgaz se soient appuyés sur une décision de la Banque mondiale de "blacklisté" une centaine de filiales de SNC-Lavalin suite à une implication de cette dernière dans des affaires de corruption pour des projets financés par cette banque ? Dans ce cas là, pourquoi ne pas sanctionner aussi les entreprises étrangères ((chinoises et françaises notamment), "blacklistés" par la Banque mondiale et qui continuent à obtenir d’importants marchés en Algérie sans être inquiétés outre mesure ? De quel droit en plus, puisque réglementairement, c’est au ministre des finances, et ce, conformément au Code des marchés publics, de rendre publique sur son site Internet la liste noire des entreprises non autorisées à soumissionner pour des marchés publics ? Par ailleurs, le «Monsieur anticorruption» de SNC Lavalin a déclaré récemment à la presse que son entreprise n’a pas été destinataire d’une notification du gouvernement algérien lui signifiant son inscription sur une liste noire des marchés publics.

L’enquête de Radio-Canada qui s’est intéressée, entre autres, au contrat de construction d’une station de traitement et de transfert d’eau du barrage hydraulique de Taksebt, dans wilaya de Tizi Ouzou vers Alger, a découvert un trou de deux millions de dollars en fausses factures. Le contrat était de 750 millions de dollars. - See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2013/10/revue-de-presse-les-dessous-de-laffaire-de-corruption-snc-lavalin/#sthash.uOlKpJS7.dpuf

L’enquête de Radio-Canada qui s’est intéressée, entre autres, au contrat de construction d’une station de traitement et de transfert d’eau du barrage hydraulique de Taksebt, dans wilaya de Tizi Ouzou vers Alger, a découvert un trou de deux millions de dollars en fausses factures. Le contrat était de 750 millions de dollars.

SNC LAVALIN a même décroché le contrat de construction de la prison de Gharyan, à 80 km au sud de tripoli, et défend sa décision controversée en expliquant que la prison serait la première du pays à répondre aux plus hautes normes internationales de respect des droits de la personne.

 

Corruption parrainée par des clans

Comme toutes les multinationales qui s’adonnent à la corruption pour obtenir des marchés, la stratégie utilisée est de s’appuyer sur les clans au pouvoir, ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Ces multinationales apportent même une "assistance technique" à ces clans et leurs intermédiaires pour faciliter les placements à l’étranger de ces commissions et ces pots-de-vin qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars : mises en contact avec des banques peu regardantes sur l’origine de ces fonds ; recrutements d’avocats spécialisés dans la gestion des fortunes ; ouverture de comptes protégés dans les paradis fiscaux ; et montage de sociétés-écran. Assistante technique qui a aussi permis à un certain nombre de dirigeants de SNC Lavalin de se sucrer au passage et de bénéficier de "rétro-commissions" que les justice suisse, canadienne et italienne essayent de localiser, de chiffrer et surtout de récupérer !

Le dénominateur commun aux affaires de corruption de SNC-Lavalin en Algérie, en Tunisie et en Libye, c’est l’apparition de clans pour la gestion de cette criminalité organisée : les Farid Bédjaoui et Chakib Khelil pour l’Algérie, les Benali en Tunisie et l’un des fils Khadafi en Libye.

Le plus grave dans cette affaire de SNC Lavalin au Canada, au Maghreb et dans le reste du monde, et qui est encore loin d’avoir livré tous ses secrets, c’est que la corruption a été une pratique utilisée systématiquement durant des années par les dirigeants de cette multinationale, contrairement à toutes les déclarations de ces derniers - aussi bien de ceux qui ont été écartés, que de ceux qui les ont remplacés et qui sont en poste aujourd’hui, privilégiant la thèse de «l’acte isolé», thèse battue en brèche par les justices suisses et canadiennes. SNC Lavalin ne va pas sortir indemne de cette affaire : elle commence à en payer le prix à travers des pertes de marchés, une baisse du chiffre d’affaire, une crédibilité sérieusement malmenée, des poursuites judiciaires dans différents pays... Mais ce type de multinationales, avec l’appui du gouvernement canadien complaisant, des lobbys patronaux et financiers, n’est pas prêt de s’effondrer : la reconstruction est en cours, un monsieur «anti-corruption» a été recruté pour faire le ménage et faire le dos rond quelque temps pour laisser passer l’orage, puis rebondir certainement en changeant de nom et repartir à la conquête de nouveaux marchés.

 


SNC LAVALIN est désormais écarté de tout projet public, et a terriblement besoin d'argent.


Les conséquences ne tardent pas en France : Le contrat de DSP pour l'aéroport de Vatry, jugé par le groupe trop peu rentable est dénoncé par SNC LAVALIN, 6 ans avant son terme, en empochant au passage les dernières subventions territoriales...

Au 1er Janvier 2014, l'aéroport devra avoir un nouvel opérateur ou devra fermer. Mais le suivant n'aura aucune subvention...

De nombreux directeurs de bureaux d'études SNC LAVALIN décident de faire scission du groupe et retrouvent leur autonomie, se dédouanant des actions du siège. De nouvelles sociétés se créent, mais continuent les chantiers SNC LAVALIN...

Le 25 décembre 2013, SNC-LAVALIN ferme ses bureaux à Alger : C'est ce que rapportent des sources proches du dossier, précisant que plusieurs travailleurs, dont des cadres, se sont retrouvés sans travail suite à cette fermeture. SNC-Lavalin a connu ces dernières années des cas de corruption concernant des contrats conclus en Libye du temps du régime d'El Gueddafi, mais aussi à Montréal même où elle a été black-listée. En Algérie, elle a affirmé coopérer avec les autorités algériennes dans l'enquête sur le versement présumé de pots-de-vin à des responsables algériens lors de contrats pétroliers.

La firme d'ingénierie canadienne était présente en Algérie depuis plus de 30 ans. Dans la dernière décennie, SNC-Lavalin a obtenu pour plus de 4 milliards de dollars en contrats, dont un avec Simard-Beaudry, une entreprise qui appartenait alors à Tony Accurso. Or, quelques-uns de ces contrats sont sous la loupe de la justice algérienne, dont ce contrat de Simard-Beaudry. La liste des acteurs impliqués est impressionnante.   

 

Le 4 novembre 2013, SNC-LAVALIN a encaissé une perte de 72,7 millions au troisième trimestre. Des révisions défavorables des prévisions des coûts de certains contrats, dont un en Afrique du Nord, ainsi que des coûts de réorganisation en Europe expliquent en grande partie ces résultats. Non seulement ces projets affectent la crédibilité, mais ils influencent également la croissance de la compagnie dans le futur.

Le 29 septembre 2013, SNC-Lavalin se départit de deux filiales françaises. Eras, une entreprise de Lyon, a mis la main sur la division pharmaceutique de SNC-Lavalin France, alors que le Groupe GCC, établi en banlieue parisienne, a acheté Sogequip, un spécialiste du «froid industriel» dont SNC s'était porté acquéreur en 2004.

 

 

Un manuel anti-corruption !

Un livret de 24 pages, qui sera remis au personnel incessamment, stipule notamment que les employés doivent obtenir une approbation préalable s'ils veulent offrir à des fonctionnaires ou à des partenaires d'affaires des cadeaux «excédant une valeur symbolique», des repas dont la valeur «dépasse celle d'un repas de travail ordinaire», des activités de divertissement, des voyages ou de l'hébergement. Toute faveur doit «avoir un objectif commercial légitime», précise-t-on.


Comment penser que la gestion de CIGEO sera pérenne et fiable pendant les cent ans d'exploitation ?


Qu'adviendra t-il si les ennuis du siège siphonnent les ressources du groupe en France et ailleurs comme actuellement ?

D'une manière générale, peut on faire confiance à cet opérateur expert en corruption ?

Comment ne pas douter de la façon dont le marché a été remporté ?

De qui se moque t-on ?


28 novembre 2014

L'Aéroport de Toulouse-Blagnac vendu aux Chinois et au groupe Lavalin !


 


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