Bataille FA-VL 2008-2010
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Voyage d'études 2015

 

La CLI de SOULAINES, Commissiom locale d'information, organise chaque année un voyage d'études pour ses membres.

Cette année le Vice-président Philippe DALLEMAGNE a choisi la Centrale nucléaire de BRENNILIS, en démantèlement !

BRENNILIS, la Centrale nucléaire qui ne voulait pas s'éteindre...

 

Nul ne sait comment ce "chantier" de démantèlement nous sera raconté.

Aussi, au cas où il viendrait à l'idée de l'organisateur du voyage ou de l'EDF (qui nous reçoit) de nous présenter ce démantèlement comme une première "exceptionnelle", et un modèle du genre, il est souhaitable que les heureux voyageurs, les visiteurs, les membres qui ne sont pas du voyage, tout comme les citoyens d'ailleurs, puissent se faire une idée de la réalité avec d'autres sources d'information...

Dans le monde du nucléaire, on est habitué à l'absence de communication, au silence, à la désinformation, au mensonge, à la non transparence, au matraquage... et chacun voit midi à sa porte.

Voici donc quelques dossiers où les visiteurs trouveront leur bonheur.

Vous trouvez ça bizarre ?

Nous, non ! Quand vous partez en voyage à l'étranger, vous ne vous documentez pas avant ?

Et, croyez nous, le site de Brennilis, si ce n'est pas l'étranger, c'est étrange...

 

B1 = Une présentation du démantèlement de Brennilis en 1 page

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J1 = Une présentation du démantèlement de Brennilis en 2 pages

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A1 = Le dossier complet du démantèlement de Brennilis en 5 pages.

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F1 = Un message aux membres des CLI de Soulaines, Morvilliers et Epothémont

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E1 = Le plus dur commence pour l'EDF : un court article publié par le Télégramme.

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C1 = Le démantèlement de Brennilis, vu par l'EDF.

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K1 = Le démantèlement de BRENNILIS : un amateurisme dangereux ?

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G1 = Une présentation Powerpoint des échangeurs de chaleur de Brennilis en .pdf - réalisé par l'EDF

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D2 = Une présentation Powerpoint des échangeurs de chaleur de Brennilis en .pdf - réalisé par SORTIR DU NUCLEAIRE CORNOUAILLE

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H1 = Une demande d’ouverture des réunions de la CLI des Monts d'Arrée au public et à la presse

Lire le Chapitre IV, page 5 de ce compte rendu d'une réunion de la CLI des Monts d'Arrée, le 25 novembre 2014

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M1 = Le plus dur commence pour EDF : un article publié par Le Télégramme le 26 novembre 2014. Avec une vidéo de 2 mn.

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L1 = Le film : La centrale qui ne voulait pas s'éteindre.

L’absurdité de l'exploitation du nucléaire et ses dangers incommensurables pour l'espèce humaine.

Les mensonges de cette industrie pour préserver ses profits et son existence ajouté à l'incapacité des techniques humaine à maitriser les conséquences u nucléaire sur l'environnement, le génome et la santé, font de cette technique et de cette industrie un crime contre l'humanité dont il nous faut nous débarrasser rapidement.

L'industrie concernée et ceux qui prétendent le contraire sont des gens responsables ou mal informés de la situation que nous vivons aujourd'hui et il faut les dénoncer.

Ce film de Brigitte Chevet le fait très bien. Pour soutenir son travail, vous pouvez acheter son DVD ou le faire connaitre autour de vous.

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N1 = Article du 5 mai 2015 dans 20 MINUTES : Brennilis n’en a pas fini avec sa centrale nucléaire.

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Message aux représentants

des CLI de Soulaines, Morvilliers et Epothémont

 

C’est peut-être un peu avant ou surtout après la création de la CLI (EL 4 D) de Brennilis, le 29 décembre 2008 sous l’égide du Conseil Général du Finistère que nos destins ont été liés. Une CLI qui réunit tous les membres nécessaires au fonctionnement dont actuellement 6 associations de défense de l’environnement. Une CLI qui se réunit à huit clos, sans public ni presse malgré les protestations vigoureuses des associations et une seule élue. Une CLI qui suit à la lettre les informations données par EDF, les directeurs successifs du chantier et accepte le « globalement satisfaisant » sur les données communiquées par EDF et l’ASN.

Jusqu’en 2008 fonctionnait un Observatoire du démantèlement sous l’autorité du Préfet du Finistère et ne disposait d’aucun budget pour des analyses indépendantes celles-ci étant confiées aux laboratoires du CEA.

Les incidents du démantèlement :

Sur le calendrier

- Le 6 juin 2007 annulation du décret de démantèlement par le Conseil d’Etat pour défaut d’information du public.

- Le 15 mars 2010, la commission d’enquête publique sur le démantèlement complet de la centrale a émis à l’unanimité un avis défavorable au projet présenté par EDF, dossier accepté par la CLI malgré l’opposition ferme des membres des associations de défense de l’environnement. La commission vise à autoriser le démantèlement des installations annexes et l’assainissement des zones de pollution diffuse qu’EDF a fini de reconnaître en 2007 lors d’un rapport accablant de la CRIIRAD.

- Après avoir été arrêté, le démantèlement partiel a repris en 2012 mais à l’heure actuelle aucune autorisation de démantèlement complet n’a été accepté par l’ASN et la phase 3 (démantèlement total) est remise à une date ultérieure et le « retour à l’herbe » promis par certains élus est reconnu comme impossible.

Sur la radioactivité, les déchets 

- Nous ne parlerons pas des rejets dans l’air, l’Ellez et le lac Saint Michel non autorisés jusqu’en 2011.

- En 2007, la CRIIRAD, à la demande de Sortir du Nucléaire réalise des analyses dans le chenal de rejets de la STE et met en évidence la présence de Cobalt 60, de Césium 137, d’Argent 108m, de Plutonium et d’Américium. (www.criirad.org)

- En 2010 l’ASN lors d’une inspection met en évidence l’existence de fûts de déchets corrodés, de colis dont la composition, le nombre et leur tonnage sont mal évalués. (séquence filmée dans le film de B. Chevet « Brennilis une centrale qui ne voulait pas s’éteindre »)

- Au mois 1500 tonnes de terres contaminées ont été mises en sacs et acheminés.

- En 2014, les échangeurs de chaleur, découpés sous tente, contaminés par du Plutonium (du à des ruptures de gaines pendant le fonctionnement de la centrale), EDF et ASN reconnait qu’elle abandonnera cette technique Pourquoi : pollution, déchets, problème de stockage. En Allemagne le découpage se fait en piscine et EDF le savait avant de commencer les travaux.

Les liens avec la CLI de Soulaines, Morvilliers (les lieux de stockage de l’Aube) :

- Le combustible de la centrale ainsi que le Tritium a traversé toute la France vers Cadarache.

- Que sont devenus les fûts corrodés et les colis « épinglés » par l’ASN ?

- On sait que la terre (des centaines de m3) ont été expédiés dans l’Aube, à Soulaines ou Morvilliers.

- On sait que les échangeurs de chaleurs contaminés, découpés en morceaux sont couchés à Morvilliers sous une couche de sable pour une durée de « 30 ans » et une surveillance de 100 ans.

- Le bloc réacteur reste sous son « dôme », trop contaminé et sans lieu d’accueil disponible, le dossier de 2009-2010 refusé et accepté par la CLI de Brennilis sur son démantèlement complet proposait de le démanteler et d’entreposer les déchets dans le sous-sol de la centrale en dessous du niveau du barrage.

Beaucoup d’interrogations sur ce démantèlement coûteux et qui se voulait exemplaire !

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Le démantèlement de la centrale de Brennilis

 

La centrale de Brennilis, construite en 1962, était un prototype industriel qui a produit 6,235 TW soit environ l’équivalent de 10 ans à pleine puissance. Connectée au réseau en 1967, elle est arrêtée en 1985.

Depuis le démantèlement est en cours. Arrêté lui aussi en 2007, il a repris en 2011.

Des centaines de m3 de terre contaminée ont été enlevé de l’ancien canal de rejets, et transportés aux centres de stockage de Soulaines et de Morvilliers, dans l’Aube, sans que la trace de la centrale ne soit totalement effacée.

Les échangeurs de chaleur ont été découpés et sont expédiés eux aussi, par morceaux, au CIRES de Morvilliers, sans être décontaminés, et stockés entre deux couches de sable, sous contrôle pendant 30 ans, et sous "surveillance" pendant 3 siècles.

La Station de Traitement des Effluents (STE) est en cours de démontage après qu’un nouveau bâtiment ait été construit pour que le sol soit assaini profondément.

Le « CIDEN », service de démantèlement des centrales EDF a convenu qu’il ne recommencerait pas à travailler comme à Brénnilis et prépare une nouvelle procédure, sans doute adossée à des moyens plus élaborés, pour démanteler les 58 centrales qui vont arriver en fin de vie .

Rappelons que le projet de Lois sur le changement climatique qui sera voté cette année, prévoit de les remplacer en équivalence des 63 GW nucléaires existants par d’autres centrales.

Le démantèlement a déjà coûté un demi milliard jusqu’à présent. La CLI (Commission Locale d’Information) se réunit trop discrètement à huis clos sous la présidence du Conseil Général. Les élus ont la majorité absolue. Elle ne joue pas son rôle d’information et laisse à EDF les coudées franches pour ses transports, ses rejets dans le lac et ses enfouissements.

La question évoquée à la dernière CLI a reçu des réponses surprenantes :

EDF ne communique plus sur le coût.

La phase 3 (démantèlement total) est remise a une date ultérieure et le « retour à l’herbe » reconnu impossible.

Le site restera industriel, propriété EDF, "ad vitam æternam".

Note :

Les "échangeurs" aussi appelés générateurs de vapeur. Ce sont les homologues des échangeurs de Chooz, qui les côtoient dans les silos de Soulaines, mais ils n'ont pas été décontaminés, contrairement à ceux de Chooz. Les valeurs sont "faibles" selon l'ASN, aux normes, mais le montant des normes n'est pas cité puisqu'elles n'existent pas (ça semble être zéro). Figureront-elles dans la prochaine Loi sur la transition énergétique ?

 

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Le démantèlement

de la centrale nucléaire de Brennilis,

la centrale qui ne voulait pas s'éteindre…

 

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1959 - 1985

Brennilis : une petite centrale de 70 MW qui a très peu servi.

En 1959, EDF et le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) décident de construire une centrale nucléaire expérimentale à eau lourde, pouvant produire de l’électricité et fournir du plutonium de qualité militaire. 

Brennilis vu de la flotte

 

Brennilis, site lacustre permettant l’accès à l’eau nécessaire au refroidissement, est choisi par le chef de l'état, le Général de Gaulle. Plantée en plein milieu des Monts d’Arrée, au lieu-dit des Portes de l’Enfer, la nouvelle centrale va symboliser l’entrée de la Bretagne profonde dans la modernité !  

Brennilis démarre son activité le 23 décembre 1966.

En 1968, le réacteur est arrêté pour 18 mois, à cause d’échangeurs de chaleur défectueux.                     Marcel Boiteux, directeur général d'EDF, annonce que la filière française sera abandonnée au profit de l’américaine, dite à eau pressurisée. Un succès du lobby américain : Brennilis est donc déjà obsolète.... Durant toutes ces années, une vision positive du nucléaire qui apporte de nombreux emplois et une activité économique a fait l'objet d'un large consensus dans la population locale. Mais les centrales ne sont pas faites pour durer.... Après avoir fonctionné à petite vitesse pendant 20 ans, celle de Brennilis cesse définitivement toute activité le 31 juillet 1985  

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1985 - 1994

Une reconversion économique ratée.

Après l’arrêt du site, la reconversion économique était attendue et suscitait beaucoup d'espoir... Le maire de Brennilis, élu en 1989, Olivier Herry, un ancien du CEA était particulièrement bien placé pour négocier cet "après nucléaire". Des projets, il n’en manquait pas…Ils sont hélas restés sans suite... Cinq ans plus tard, Olivier Herry démissionnait de son poste de maire et n’hésitait pas à accuser : sur les 13,5 millions d’aides attribués par EDF et le CEA, un million seulement était arrivé jusqu’à Brennilis, le reste s’était "évaporé"... Bien sûr quelques emplois avaient été sauvegardés grâce à la Centrale. Quelques restaurants et petites entreprises locales avaient pu poursuivre leur activité. De nombreux hébergeurs remplissaient leurs gîtes en période creuse. Mais cette activité, ainsi que les quelques PME qui occupent aujourd’hui les lieux sont loin de remplacer l’activité ancienne.

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1994 - 2007 

Une première étape de démantèlement.

Un "confinement sûr" de l'ancienne centrale, sous un mausolée ou un sarcophage, n'était pas envisageable, pour des raisons liées à la nature du sous-sol (faille sous le réacteur) et à l'existence d'une nappe phréatique baignant l’enceinte du réacteur.

Il a fallu s'engager vers un travail de longue haleine : le démantèlement de l’installation. Il consiste en l’évacuation des matières radioactives présentes dans l’installation et l’assainissement complet du génie civil constituant les bâtiments. Ces opérations posent des problèmes de dosimétrie, les travailleurs devant aller au contact des équipements radioactifs pour les démonter, ainsi que de gestion des déchets radioactifs, produits en quantités bien plus importantes que lors de la phase d’exploitation. Les installations en démantèlement font par conséquent l'objet d'un suivi attentif de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), qui pratique des inspections régulières.

Fin décembre 1994, dix ans après son arrêt, la première étape du démantèlement de la centrale est soumise à enquête publique : un démontage de tout ce qui se trouve à l’extérieur de l’enceinte ainsi que de quelques circuits restés à l’intérieur est proposé. L’opération est un démantèlement partiel... en attendant une autorisation de démantèlement complet. En effet, en France, le démantèlement complet et rapide des réacteurs a été choisi, à l’inverse des Anglais ou des Allemands qui, avant de démonter les installations, préfèrent attendre la décroissance naturelle de la radioactivité.

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2007

La demande de démantèlement complet est autorisée puis annulée.

Le 9 février 2006, un décret autorise le démantèlement complet de la centrale de Brennilis. Le Conseil d’État annule ce décret le 6 juin 2007, au motif que l’étude d’impact relative aux travaux de démantèlement n’a pas fait l’objet d’une information suffisante auprès du public. En attendant que l’exploitant prépare un nouveaudossier de demande d’autorisation de démantèlement complet, le chantier est mis à l’arrêt.

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2007

Un rapport d’inspection accablant de l'ASN

Brennilis vu d'avion

Un article paru dans le journal Ouest-France le 12 juillet expose une synthèse des constatations effectuées par des inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire, à Brennilis, le 31 mai 2007.

Qu’ont vu les inspecteurs ? Des fûts, contenant des déchets radioactifs produits en 2004 et 2005, "présentent des signes de corrosion externe assez prononcée". La comptabilité du nombre de colis, des tonnages de déchets entreposés ou évacués, semblait très approximative. L’ASN est même très sévère sur ce point. Elle note une "incohérence totale" des données chiffrées. Plus inquiétant encore, concernant l’activité radiologique de certains déchets tritiés (qui contiennent du tritium, considéré comme hautement toxique), l’ASN constate "une forte sous-évaluation.. "

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Septembre 2007

Le Rapport de la CRIIRAD : une émission de rejets radioactifs …

La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la RADioactivité) est une association loi 1901.Lors d’une conférence publique le 22 septembre 2007 à La Feuillée, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et responsable du laboratoire a fait part de résultats d’analyses réalisés à proximité de la centrale nucléaire de Brennilis.

Extraits d'un article de Hervé Corre du Télégramme: "Nous avons constaté une contamination anormale des plantes et des sédiments prélevés dans le chenal de rejet des effluents de la centrale, chenal qui se jette dans la rivière l’Ellez. Nous avons trouvé des éléments artificiels qui viennent forcément d’une activité nucléaire", affirme Bruno Chareyron. … En quelle quantité ? "Dans des taux très nettement supérieurs à la normale - 3 000 becquerels par kilo pour le Césium 137, là où la norme se situe entre 0 et 50 becquerels - et dans un milieu qui n’est pas apte à les recevoir", répond Bruno Chareyron. Pourtant, selon lui, la centrale n’a pas d’autorisation pour émettre des rejets radioactifs, ni dans l’eau, ni dans l’air. "Nous avons néanmoins mesuré dans l’atmosphère des taux de Tritium (hydrogène radioactif) 30 fois supérieur à ceux constatés à la centrale de Saint-Alban (Isère) qui est beaucoup plus grande", soutient le physicien... "Le démantèlement total n’est pas une entreprise anodine. Car, la radioactivité au cœur du réacteur est encore aujourd’hui de l’ordre de 100 Sievert/heure. Ce n’est pas rien, lorsque l’on sait qu’une simple dose de 6 Sievert/heure est mortelle... », conclut Bruno Chareyron.

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Octobre 2007

Première réponse D’EDF à la CRIIRAD

Ouest-France du 10 octobre 2007 : Charles Plourdeau, porte-parole d’EDF et Bertrand Dubuis, directeur de la centrale nucléaire depuis trois ans, font le point sur le démantèlement. (Propos recueillis par Frédérique Guiziou) : D’où viennent le plutonium et l’américium 124, éléments radioactifs dangereux détectés autour du site, par la CRIIRAD ? C’est inexpliqué. La déconstruction ne génère pas de radioactivité.

Existe-t-il une solution pour les déchets les plus radioactifs ? Une fois déconstruit, où partira le bâtiment réacteur, forcément irradié ?

Enlevé en 1985, le combustible est entreposé à Cadarache (Bouches-du-Rhône) dans une installation provisoire. Il faut lui trouver une destination "ultime". Nous avons aussi prévu de construire une installation intermédiaire à Bugey (Ain), pour stocker Brennilis...

 

Deuxième réponse d’EDF à la CRIIRAD

Le Télégramme du 29 Novembre 2007. "Le plutonium détecté dans le chenal de rejet des eaux du site de Brennilis provient de l’activité passée de la centrale nucléaire. EDF l’a annoncé hier pour la première fois en public. En revanche, l'autre élément radioactif serait d’origine naturelle."

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2007 - 2014

La reprise des travaux

Après avoir fonctionné à petite vitesse pendant 20 ans, sans souci apparent, il semble bien que le réacteur ait contaminé son milieu (air et nappe phréatique), sans que les habitants n'en soient informés. Si la centrale de Brennilis a été une ressource pour certains habitants des Monts d’Arrée, c’est aussi un gouffre financier. Selon la Cour des comptes, le démantèlement aurait déjà coûté 480 millions d’euros. Et le démantèlement partiel n'est pas terminé... en attendant l'autorisation de démantèlement complet. En effet, en France, le démantèlement complet et rapide du réacteur a été choisi, à l’inverse des Anglais et des Allemands qui préfèrent attendre la décroissance naturelle de radioactivité. Pourtant, les déchets hautement radioactifs qui seront produits n’ont toujours pas de solution de stockage.

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Juillet 2008

Dépôt d'un dossier de demande d’autorisation de démantèlement complet

A la suite de l’annulation par le Conseil d’État, le 6 juin 2007 du décret n°2006-147 du 9 février 2006 autorisant le démantèlement complet de la centrale nucléaire des Monts d’Arrée, EDF dépose le 25 juillet 2008 un nouveau dossier de demande d’autorisation de démantèlement complet.

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Décembre 2008

Création d'une CLI (Commission Locale d’Information)

En application d’une circulaire du Premier ministre du 15 décembre 1981, des Commissions locales d’information ont été mises en place dans les années 1980 autour de la plupart des installations nucléaires, à l’initiative des conseils généraux. Une CLI relative aux installations nucléaires de Brennilis est créée le 29 décembre 2008. Elle est composée de parlementaires, d’élus locaux, d’associations, d’organisations syndicales des salariés d’EDF, de représentants du monde économique. Selon le site de l'ASN : La CLI assure une mission d’information et de concertation en matière de sûreté nucléaire et d’impact sur les personnes et l’environnement. Elle reçoit les informations nécessaires à sa mission de la part de l’exploitant, de l’ASN et des autres services de l’État. Elle peut faire réaliser des expertises ou faire procéder à des mesures relatives aux rejets de l’installation dans l’environnement. Elle est financée par les collectivités territoriales et par l’ASN. Mais le soutien de l’ASN aux CLI ne se limite pas aux aspects financiers. L’ASN considère en effet que le bon fonctionnement des CLI contribue à la sûreté par l’interpellation régulière des responsables et qu’il est un élément important de la "démocratie écologique".

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Mars 2010

Avis défavorable au démantèlement complet  pour cause d'absence de filière de retraitement pour les déchets

La commission d’enquête publique sur le démantèlement complet de l’ancienne centrale nucléaire de Brennilis a émis à l’unanimité un avis défavorable au projet présenté par EDF (conclusions consultables sur le site de la préfecture du Finistère). La commission a relevé l'absence de filière de retraitement pour "un certain nombre de déchets produits lors du démantèlement du cœur du réacteur". Une telle filière pourrait être opérationnelle en 2013 selon l'ASN qui incite EDF à déposer un nouveau dossier de démantèlement complet.

La commission demande l’achèvement dans les plus brefs délais de la phase IIdu démantèlement. Elle vise à autoriser EDF à achever le démantèlement des installations annexes au bloc réacteur de la centrale (station de traitement des effluents, ancien chenal de rejets, échangeurs de chaleur) et l’assainissement des zones de pollution diffuse.

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Novembre 2011

Au journal officiel : autorisation de rejets radioactifs dans l'environnement

Communiqué du 22 novembre 2011 des 7 associations (Agir pour un environnement et un développement durables, Bretagne vivante, Consommation logement et cadre de vie, Eau et rivières de Bretagne, Groupement Mammalogique Breton, Sortir du nucléaire Cornouailles, Vivre dans les monts d’Arrée). Un arrêté est paru au Journal Officiel autorisant la centrale nucléaire de Brennilis à des rejets radioactifs dans l’environnement, mettant fin à 44 années d’illégalité depuis sa mise en service en 1967.

La centrale de Brennilis a réussi ce tour de force de l’impunité : rejeter sans autorisation légale pendant tout ce temps-là. C’est ce que Bruno Chareyron, ingénieur de la CRIIRAD avait pointé lors de sa conférence en septembre 2007 à La Feuillée, obligeant EDF à reconnaître la contamination radioactive du chenal due aux rejets de la centrale.

Et les rejets de cette centrale à eau lourde en fonctionnement ont été gigantesques, plus que ceux de l’usine d’extraction de plutonium (dit « de retraitement ») de La Hague, pourtant eux-même plus élevés que l’ensemble des rejets des centrales en fonctionnement.

Quel a pu être l’impact sanitaire de tels rejets ? Le médecin de Commana (aujourd’hui décédé) s’interrogeait sur l’inflation de cancers et autres pathologies observées chez ses patients. Michel Marzin, ancien technicien de la centrale, a fait le bilan chez ses collègues : la moitié de ceux qui ont travaillé sur les circuits tritiés sont décédés avant l’âge de la retraite.

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Décembre 2011

EDF remet au Gouvernement, un nouveau dossier de demande d’autorisation pour réaliser un démantèlement complet de l’installation

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Été 2012

Reprise du démantèlement partiel

Site de l'ASN :EDF a été autoriséeà procéder à des opérations de démantèlement partiel de l’installation nucléaire, qui concernent les échangeurs de chaleur situés dans l’enceinte du réacteur et l’ancienne station de traitement des effluents. Le décret autorise également les opérations d’assainissement de l’ancien chenal de rejets des effluents radioactifs de la centrale dans le cours d’eau mais il exclut le démantèlement du bloc réacteur.

 

Schema échangeur annoté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouest France (M Demeaux ) : Le démantèlement partiel a commencé cet été. 1 500 tonnes de terre "faiblement" radioactive, ont été mises en sacs et seront dirigées vers un site de stockage dans l’Aube.

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Octobre 2012

Le démantèlement complet repoussé pour la 3éme fois

L’ASN considère que le dossier de demande d’autorisation de démantèlement complet déposé par EDF le 29 décembre 2011 n’est pas recevable.

Site ASN22/10/2012 - Note d'information Déconstruction de la centrale nucléaire EL4 de Brennilis - L’ASN a été sollicitée par le Gouvernement pour se prononcer sur la recevabilité du nouveau dossier de demande d’autorisation de démantèlement complet, avant qu’il ne soit soumis à enquête publique. L'ASN considère que ce nouveau dossier ne permet pas d’appréhender tous les enjeux liés au projet de démantèlement : la construction de l'Installation de Conditionnement et d'Entreposage des Déchets Activés à Bugey dans l’Ain, est en effet désormais à l’arrêt du fait de l’annulation de son permis de construire, confirmée par la cour administrative de Lyon le 19 juin 2012. Cette installation devait permettre l’entreposage de déchets activés provenant du démantèlement de la centrale de Brennilis.

Ouest France du 3 octobre 2012 (Mickaël Demaux) : Cet été, la justice a prononcé l’annulation du permis de construire d’ICEDA… Ce site devait accueillir les déchets de Brennilis.

 

Demantelement tellement dement

 

Conséquence : hier soir, à Quimper, la CLI des Monts d’Arrée, a appris que l'ASN ne validera pas le dossier de démantèlement total de Brennilis. La raison ? "À l’heure actuelle, aucun site ne peut accueillir les déchets du cœur nucléaire de Brennilis." indique Pierre Maille, le président de la CLI.

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Décembre 2014

Le démantèlement partiel se poursuit

Les opérations d’assainissement de l’ancien chenal de rejets des effluents radioactifs de la centrale sont terminées. Les échangeurs de chaleur situés dans l’enceinte du réacteur ont été partiellement découpés .Ce travail se poursuit actuellement. Le démontage de l’ancienne station de traitement des effluents va démarrer prochainement.

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Le Sous-préfet de Bar-sur-Aube, vient de définir la mission
des CLI de Soulaines et de Morvilliers !

Lors de la dernière réunion de la Commission Locale d’Information de Soulaines, (CLI), le 4 juillet dernier, Bertrand BAILLARD, Sous-préfet de Bar-sur-Aube, a donné une définition tout à fait personnelle :
- du I de CLI,
- de la signification des mots INFORMATION et COMMUNICATION,
- de la mission des CLI.

Philippe DALLEMAGNE est agacé par les questions qui lui sont posées à chaque réunion de la CLI concernant notemment le déficit de communication vers les riverains, que ce soit pour ce qui concerne les activités des sites de Soulaines, de Morvilliers, de Daher à Epothémont, ou même le projet d'implantation de la future poubelle FA-VL.

Extrait d'un échange :

 

Philippe DALLEMAGNE

.../... Puis tu demandes « la création d’une entité intercommunale qui serait chargée d’assurer une veille et une information vers la population sur l’addition des 5 sites nucléaires : FA-MA-VC + TFA + DAHER + Entreposage FA-VL + futur stockage FA-VL ».

Là, je dis non, parce que de toute façon la loi c’est la loi, je vais pas te la rappeler. D’un côté on a une INB, de l’autre on a une ICPE, c’est pas la même réglementation. J’ai déjà demandé…On essaye de les regrouper, on est d’accord, sauf que il y a la loi, et il n’est pas question de recréer encore d’autres structures.


Michel GUERITTE

Il y a bon nombre de commissions dans la CCS. Si tu créais une Commission des sites nucléaires du canton, avec des représentants de chacune des CLI ? Chacun d’eux connaissant parfaitement le sujet, pourraient travailler ensemble, alerter, s’inquiéter des rejets, de la présence de 5 ou 6 cheminées qui rejettent on ne sait quoi, on pourrait s’inquiéter de l’impact éventuel sur les riverains, et notamment les cancers du poumon. Tu as été le premier à m’expliquer que ça rejette du radon tout ça. Et il y a un rapport entre le cancer du poumon et le radon !

Philippe DALLEMAGNE

Au sein de la CLI siègent 50% d’élus de la CCS, dont certains du Briennois et du Bar-sur-Aubois. Il n’y a pas besoin de créer d’autres structures. Puis tu poses la question sur la communication : la communication vers la population. Tu rappelles que le I de CLI signifie Information. Il y a un déficit de communication évident sur ces sites, notamment sur le TFA, alors qu’il est en train de devenir un fourre-tout inquiétant...

Philippe DALLEMAGNE

Pour le TFA, le Sous-préfet te répondra tout à l’heure.

Puis Philippe explique qu’il en marre des questions de Michel GUERITTE, qui sont un copier-coller d’une réunion à l’autre. Michel GUERITTE rétorque que les réponses sont aussi des copier-coller.

 

 

En conclusion de la réunion, le Sous-préfet de Bar-sur-Aube, Bertrand BAILLARD s'adone à une séance de racadrage qui n'engage que lui.

C’est sa première CLI. Il préfère que ça se passe de façon houleuse que ça ne se passe pas du tout. Il remercie l’ANDRA et son grand souci de pédagogie. Il remercie la CLI qui s’améliore sans cesse, et la CCS qui vient d’embaucher un jeune (création d’un contrat d’avenir).

En tant que président de la CLIS de Morvilliers, il précise que cette CLIS n’a rien à voir avec la CLI de Soulaines. « Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes ! ». (Quelle CLI est le torchon ?)

Monsieur le Sous-préfet se lance alors dans un exercice de haut-vol et explique que si « le i de CLI signifie information, information n’est pas communication. Il ne faut pas tout mélanger ».  Le but du jeu est d’apporter à la connaissance de ses membres un certain nombre d’informations réglementaires quant au fonctionnement des sites concernés. Ce n’est pas communication, parce que, par nature la communication appartient davantage soit à l’exploitant, soit aux personnes qui vont réceptionner l’information et qui pourront la re-traduire. La CLI et la CLIS sont là pour faire de l’information et pour redistribuer une information fidèle ».

« L’information ce n’est pas non plus du contrôle. Il y a des autorités qui sont en charge. Il y a la DREAL et l’ASN pour ça. On n’a pas non plus à remettre en cause ces contrôles ». « Chacun a une appréciation variable de l’information. En tant qu’ancien juge, je suis fondamentalement légaliste. Je n’accepterai pas que ça devienne un lieu de tribune, ou un lieu de polémique, sur des décisions politiques, des décisions de développement, ou des orientations nationales ».

« Pour que le fonctionnement de la CLIS et de la CLI soit optimal, il faut passer par le respect de chacun et par le respect des interlocuteurs. Ce ne sont en aucun cas des lieux de débats ».

Et le Sous-préfet de conclure : « Si vous avez quelque chose à me dire, n’attendez-pas la prochaine réunion, vous pouvez m’adresser un courrier, je me ferez un plaisir d’y répondre ».

Désolé Monsieur le Sous-préfet les missions officielles des CLI sont celles définies notamment par l'ANCCLI, et notamment celles résumées par Yves LHEUREUX, son Chargé de mission - communication, qui a écrit dans cet article :

.../... Les CLI questionnent l'exploitant, l'ASN et l'IRSN, organisent des débats, effectuent des contre-analyses, surveillent l'environnement, engagent des expertises, participent à des inspections… /… L'Autorité de Sûreté Nucléaire, les exploitants, les experts, les ONG et la société civile (les CLI) sont également des sources d'information sur le fonctionnement des activités nucléaires. Cette diversité constitue une richesse qui permet à tout à chacun, quelle que soit sa position vis à vis du nucléaire, de développer sa propre connaissance et sa propre compréhension.../... L'expertise citoyenne se construit, les CLI écoutent les observations de leurs membres sur le terrain, prennent du temps pour apprendre, développer et renforcer leurs capacités de compréhension, de questionnement, de lanceurs d'alerte.../... L'une des missions essentielle des CLI est de relayer l'information dont elle dispose auprès du grand public et de permettre ainsi au citoyen de se forger sa propre opinion. Les travaux des CLI sont largement diffusés auprès de la population et des partenaires institutionnels via des lettres d'information, des réunions publiques, des articles dans les médias... les CLI disposent aussi le plus souvent d'un site Internet. Pour mener à bien toutes ses missions et assurer une large communication et information vers le grand public la société civile nécessite des moyens humains et financiers, malheureusement pas toujours suffisant, notamment de la part de l'Etat.

Non, les CLI sont par définition un lieu de questionnement et de débat.

Oui, il y a un véritable problème d'information des riverains sur ce qu'il se passe sur les sites nucléaires du canton de Soulaines.

Et c'est volontaire.

"C'est plus facile de gouverner un peuple d'idiots que de savants. " disait Honoré de Balzac...

 

 

 

 

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