De : Philippe Brousse - Réseau Sortir du nucléaire - Coordinateur général
Société : Réseau "Sortir du nucléaire"
Répondre à : "rezo-congres@sortirdunucleaire.org"
Date : Sat, 16 Jan 2016 06:51:35 +0100
À : "rezo-congres@sortirdunucleaire.org" , Liste Rezo Débat <rezo-debat@sortirdunucleaire.org>
Objet : [rezo-congres] STOP À LA HAINE ET À LA BARBARIE !
Je suis profondément choqué par toute la haine et la barbarie qui se déverse au sein du Réseau "Sortir du nucléaire", ce qui devrait être contraire à nos valeurs et qui devraient être dénoncées par chacune et chacun d'entre nous.
Les salariés du Réseau, dont je fais partie, sont humiliés, dévalorisés et trainés dans la boue. Je trouve ça inadmissible.
Qui accepterait de recevoir personnellement et professionnellement autant d'insultes et de calomnies ?
Maintenant vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !
Extraits d'Atomes crochus n°4 :
http://www.villesurterre.eu/images/stories/SDN-Atomes-Crochus-n-4.pdf
Page 24 :
La lutte antinucléaire en France est sabordée par une petite dizaine de personnes, dont 5 grassement payées avec notre argent (l’argent envoyé pour lutter contre le nucléaire) (...) des gens qui sont payés pour lutter contre le nucléaire luttent en fait... contre les antinucléaires !!!!! Tous les jours depuis 6 ans c’est un scandale insupportable. Qui se révolte contre ça ? Pourquoi Brousse est-il toujours en place ? Pourquoi nous coûte-t-il 4 000 euros par mois pour nous nuire ?
Philippe => je ne supporte pas ces propos faux, dégradants et insultants à mon encontre et à l'encontre d'autres salariés.
Page 18 :
En clair, les fautes les plus graves sont imputables à Philippe Brousse et Xavier Rabilloud qui, par leurs exactions, mettent gravement le Réseau en danger, ce qu’atteste la forte démission des groupes adhérents évaluée à plus de 50 % depuis 2010.
Philippe => Il est choquant de lire que je serai la cause avec un autre salarié "d'exactions" et je "mette gravement le Réseau en danger".
Page 18 :
Après avoir pris connaissance des faits graves reprochés à Philippe Brousse et Xavier Rabilloud, et de l’incapacité du CA à prendre une décision de licenciement, pourtant salutaire et indispensable, l’assemblée générale du Réseau décide :
- de licencier Philippe Brousse et Xavier Rabilloud sans délai pour fautes graves multiples, ceci sans indemnités,
Philippe => je vous laisse juger d'un tel dénigrement.
Page 18 :
Et comme cela ne suffisait pas, voilà maintenant que le directeur Philippe Brousse s’invite sur notre seule liste de discussion censée être réservée aux échanges entre groupes adhérents (ou pas) préparant le Congrès. Cela montre à l’évidence qu’on ne peut avoir confiance en aucune liste de discussions installée sur le serveur du Ré- seau et que la seule liste qui conserve une clause de confidentialité entre les groupes demeure celle que nous avons créée en 2013 sous le nom de RÉSEAU-SDN.
Philippe => FAUX : je ne me suis pas invité mais faisant partie par ailleurs du comité "congrès", c'est le CA lui même qui a donné l'autorisation à tous les membres de ce comité d'y être inscrit. Je suis donc directement réceptionnaire de tous les mails de haine et de violence qui arrivent sur cette liste et je n'aurai pas le droit d'intervenir ?
Page 18 :
Etant donnés les faits graves qui leur sont reprochés, étant donné l’incapacité du CA à prendre une décision tendant à mettre fin à ces faits graves, nous demandons à l’assemblée générale de prendre une décision exceptionnelle de licenciement pour fautes graves et multiples de Philippe Brousse et Xavier Rabilloud, sans délai et évidemment sans indemnités.
Philippe => encore des propos diffamants sur mon travail et sur ma personne par de prétendus 'faits graves" .
Page 18 :
Nous disons « certains salariés » car nous faisons évidemment une différence entre différentes catégories de salariés : il y a d’une part les manipulateurs et d’autre part les manipulés qui n’ont d’autres choix que de suivre ou prendre la porte, ce qu’ont fait d’ailleurs quelques salariés qui ne supportaient plus cette pression permanente. Et puis, parmi les suiveurs, il y en a qui ont mieux su sortir leur épingle du jeu en négociant certaines promotions et augmentations de salaires en contrepartie de leur soutien. On va les appeler pour simplifier les salariés politiques devenus cadres, par magie, pour certains.
Philippe : des propos extrêmement choquants à l'encontre des salariés.
Non-fonctionnement total de la commission Communication, l’emprise de certains salariés sur le CA exerçant pressions, manipulations, chantages, harcèlement, violences morales...
Page 18 :
Emprise des salariés sur le déroulement des AG visant à empêcher un bon fonctionnement démocratique,
Page 18 :
Fausse procédure de recrutement de salariés pressentis d’avance,
Page 24 :
Non, la dissolution de l’actuel réseau SDN n’est pas un leurre. Ce n’est qu’une option pour en finir avec une structure obsolète construite et verrouillée par des statuts et un règlement intérieur écrits pour donner le pouvoir absolu à une petite équipe aux ordres de Philippe Brousse. Il y a d’autres solutions probablement pour construire une nouvelle structure.
Philippe => Encore des propos qui me dévalorisent.
Page 24 :
Mais, en filigrane de ces différentes positions, il y a ce que, aujourd’hui, presque tout le monde appelle « la crise », avec l’affrontement entre deux personnes, Stéphane Lhomme et Philippe Brousse.
=> FAUX, je ne m'affronte pas à S.Lhomme, et au contraire j'ai toujours été dans une approche de dialogue constructif, par contre S. Lhomme veut la destruction du Réseau et "finir le travail" (comme il l'écrivait juste avant la signature des protocoles d'accord) en souhaitant mettre dehors un certains nombre de salariés dont je fais partie.
Page 26 (par Michel Lablanquie et Michel Boccara) :
Le congrès, s’il réussit, devra permettre de sortir de cette impasse et, pour une partie des intervenants sur cette liste, cela n’est possible que si Philippe Brousse s’en va également.
Page 26 (toujours par Michel Lablanquie et Michel Boccara)
Les deux principaux protagonistes redevenus militants, bien que certains contestent cette qualité à Philippe Brousse, alors peut-être pourrons-nous avoir une situation apaisée et parler plus tranquillement des questions d’organisation du réseau et de la lutte contre l’énergie nucléaire. Et, pendant ce temps, les nucléocrates se marrent ?
Philippe => FAUX : je suis militant et personne n'a le droit de porter un tel jugement sur moi même sans me connaitre.
Page 26 :
« Nous sommes nombreux à ne pas faire confiance aux responsables de cette séquence. Autrement dit, ceux que Stéphane nomme “brousse et ses séides” doivent quitter la gouvernance du réseau SDN,
c’est pour eux une SORTIE IMMÉDIATE, voire IMMINENTE. »
Philippe => Encore des propos dévalorisants à mon encontre.
Page 31 :
"Une ligne a été donnée comme seule raisonnable et toute parole contraire a été exclue au nom de l’unité. Philippe Brousse pousse à leur paroxysme les tentations énumérées plus haut. En 2000, j’étais avec Monique Guittenit chargée de la rédaction de la brochure « Par ici la sortie ». Je souhaitais l’unité du mouvement et je ne comprenais pas pourquoi Brousse prenait un ton suraigu pour exclure tout dialogue par exemple avec le Comité Nogent."
Philippe => je pense au contraire avoir toujours agi pour l'unité du mouvement. A l'époque le Comité Stop Nogent était sur une ligne de "sortie immédiate" en critiquant fortement et publiquement le Réseau. Stop Nogent ne pouvait pas supporter que le Réseau puisse être dans une position d'ouverture et de large rassemblement sur des positions arrêtées en AG. Plusieurs tentatives de dialogue se sont soldées par des échecs car Stop Nogent ne voulait pas dialoguer avec le Réseau (qui était soit disant vendu au lobby nucléaire).
Page 15 :
Légalement oui, ils ont le même statut juridique que n’importe quels autres salariés. Cependant, quand on y regarde de plus près, on se demande si l’on ne ferait pas mieux de les considérer comme les conseillers régionaux, leurs assistants ou même parfois certains fonctionnaires territoriaux.
Page 16 :
Il sera donc amusant de voir des salariés d’un réseau qui se dit antinucléaire soutenus par des syndicats qui s’affichent pro- nucléaires ! Peut-être même ces syndicats seront-ils trop contents de pouvoir ainsi s’opposer à un mouvement antinucléaire ?
Page 16 :
Atomes crochus n° 3, « Les finances », p. 9, soit 3 125 € consacrés à chaque salarié ! Soit sans doute environ 2 500 € net par salarié. Les adhérents sont- ils conscients que plus de 60 % de leur cotisation va au paiement de salaires et pas à la lutte antinucléaire ? Cela fait penser au « travailler plus pour travailler plus » auquel s’opposent les décroissants : là on cotise pour cotiser plus et payer des gens à ne pas faire grand-chose de décisif finalement, et peut- on les en blâmer ? l’arrêt du nucléaire ne peut être que le résultat d’une forte mobilisation... bénévole.
Page 13 :
S’il constate que des besoins ne sont pas satisfaits ou que des services rendus ne sont pas satisfaisants, il sollicitera des associa- tions ou des prestataires pour proposer les services nécessaires à la prochaine assemblée générale. Les prestataires de services seront choisis de préférence dans les groupes de soutien au réseau. Les salariés actuels du réseau peuvent proposer leurs services sous forme de prestations commerciales.
Page 13 :
Les salariés actuels seront licenciés économiques et bénéficieront des indemnités maximum. Ils seront libres de proposer leurs services à des associations de base ou par l’intermédiaire d’une structure qu’ils créeront.
Frédéric Boutet
Véronique Marchandier
Pierre Péguin
Ex-administrateurs du Réseau Sortir du nucléaire
Stéphane Lhomme
Ex-salarié du Réseau Sortir du nucléaire
Aux personnes qui ont contribué financièrement
pour nos procédures suite à notre éviction
du Réseau Sortir du nucléaire en 2010
OBJET : annulation de nos évictions après 5 ans de lutte
Chères amies, chers amis,
A la suite de notre appel lancé en mai 2012, vous avez contribué financièrement pour nous permettre de mener des procédures contre notre éviction violente et injustifiée du Réseau Sortir du nucléaire : une procédure civile pour les ex-administrateurs, une procédure aux Prud'hommes pour Stéphane Lhomme.
Nous vous remercions à nouveau de votre soutien, voici des informations concernant l'évolution de l'affaire, qui s'est clôturée favorablement pour nous le jeudi 21 mai 2015.
Pour mémoire, le 19 septembre 2013 a été rendu le jugement de première instance de la procédure civile, malheureusement en notre défaveur. Après réflexion, malgré la déception, nous avons décidé de faire appel. Par ailleurs, la procédure aux Prud'hommes a été reportée dans l'attente du verdict final de la procédure civile.
D'autre part, à chaque AG annuelle du Réseau Sortir du nucléaire, des motions étaient déposées pour que le putsch de 2010 soit condamné. Bien que ces motions aient systématiquement été décrétées irrecevables, elles permettaient de rappeler que l'affaire était toujours en cours et que les agissements de 2010 restaient comme une tâche infamante sur le Réseau.
Au cours de l'année 2014, une trentaine de groupes ont oeuvré pour que lors de l'AG de février 2015, soit adoptée une motion reconnaissant "des tractations et manoeuvres inacceptables" en 2010 et décidant de proposer aux plaignants (nous 4) une "sortie de crise". Qui plus est, 6 administrateurs sur 9 ont été élus sur cette base : après 5 ans, de nouvelles personnes non complices du putsch entraient au CA (la majorité venait enfin de rebasculer du côté des plaignants).
Des négociations ont ensuite été menées pour aboutir à des accords transactionnels prenant en compte la situation nouvelle : une des deux parties, le Réseau, suite à son AG 2015, reconnaissait les fautes commises en 2010. L'accord qui concerne les trois ex-administrateurs a ainsi été entériné le jeudi 21 mai 2015 devant la Cour d'appel de Lyon : l'éviction de 2010 est donc officiellement nulle.
Dans le même temps, un accord a été signé avec Stéphane Lhomme, déclarant nul son licenciement en 2010 et lui attribuant approximativement les sommes qui étaient demandées dans la procédure prud'homale, laquelle a donc été éteinte.
La description détaillée du putsch de 2010, avec sa mise en scène préméditée et trompeuse, ne figure pas dans les textes d'accords, ni les témoignages édifiants qui ont mis au jour ces manœuvres indignes. Mais ces documents sont consultables en ligne sur http://reseau.democratie.free.fr car il est important pour le mouvement associatif que la mémoire de tels actes ne soit pas perdue, en espérant que cela permette d'éviter qu'ils ne se reproduisent
Nous pouvons donc vous annoncer avec joie et soulagement que justice nous a enfin été rendue. Sachez que nous n'y serions pas parvenus sans vos soutiens sur le plan moral et financier.
La souscription à laquelle vous avez participé a rassemblé 6454 euros qui ont été entièrement dépensés dans les frais d'avocats et de déplacement. Cependant, l'accord visé par la Cour d'appel attribue 1500 euros de frais de justice à chacun des trois ex-administrateurs : nous avons donc une "cagnotte" de 4500 euros.
Il nous apparaît tout à fait naturel de rembourser celles et ceux d'entre vous qui en feront la demande. Nous aurons le même bonheur à vous renvoyer un chèque que nous avons eu à le recevoir.
N'hésitez pas à nous contacter à : reseau.democratie@free.fr
L'argent non demandé sera reversé à des associations en lutte contre le nucléaire.
Quant au devenir du Réseau Sortir du nucléaire, la question n'est pas appréhendée de la même façon par tous les évincés de 2010 : certains ne veulent plus en entendre parler, d'autres pensent qu'il est encore possible de remettre cette organisation sur le chemin d'une véritable lutte antinucléaire, d'autres s'interrogent…
C'est toujours à chacune et chacun de choisir la forme de ses engagements. Sachez toutefois que pendant ces cinq années nous n'avons cessé d'agir contre le nucléaire dans nos régions et associations respectives.
Nous vous remercions sincèrement du soutien que vous nous avez apporté.
Frédéric Boutet, Véronique Marchandier, Pierre Péguin, et Stéphane Lhomme
Le Réseau Sortir du nucléaire sort de 5 ans de crises et repart de l'avant
Jeudi 21 mai 2015 devant le juge de la cour d’appel de Lyon, un premier protocole d’accord entre trois
anciens membres du CA du réseau Sortir du Nucléaire et des représentants de la nouvelle majorité
issue de l’AG de janvier 2015 était conclu et validé par la justice. Ce protocole met fin à un conflit
provoqué par l’éviction de la majorité du CA en 2010. Il reconnait la nullité de la procédure et de l’AG
qui a conduit à cette éviction et par la suite au licenciement de Stéphane L’homme.
Dans un deuxième temps un second protocole a été signé, il reconnait la nullité du licenciement de
Stéphane Lhomme et lui attribue des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts.
Par ces deux actions et conformément aux engagements pris à plus de 70% des mandats lors de l’AG
du réseau en janvier 2015 s’ouvre la possibilité d’un congrès des associations antinucléaires dans
lequel tous les groupes, adhérents ou pas, vont pouvoir prendre place. Cela n’a été possible que
grâce à l’engagement de dizaines de groupes locaux fatigués des divisions qui nous affaiblissent
depuis l’AG de 2010.
Bien sûr, cette décision de redonner leur légitimité aux évincés et au licencié trouve encore quelques
farouches opposants qui utilisent tous les moyens pour faire connaitre leur refus. Mais par ces deux
accords et à la veille de la COP 21 sur le réchauffement climatique, les antinucléaires ont enfin la
possibilité de parler d'une voie forte et audible.
La démarche pour la tenue d’un congrès est donc enclenchée. Il est temps désormais qu’une
nouvelle génération participe à l’activité d’un réseau plus démocratique, respectueux des droits et
devoirs des bénévoles et des salariés, s’appuyant sur le dynamisme des groupes locaux, limitant la
durée des mandats et se préoccupant avant tout de lutter contre le recours au nucléaire civil et
militaire
.
Information importante
sur la mise en application des décisions de l’AG de janvier 2015
sous forme de réponse au
« Point d'étape d'administrateurs du Réseau Sortir du Nucléaire »
du mercredi 20 mai
Bonjour,
En réponse à votre missive du 20 mai sur la « situation de crise » que serait en train de vivre le CA et les salariés
du réseau, nous sommes tenus à notre tour d'amener quelques éléments de réflexion et d'analyse pour permettre
aux groupes que vous avez interpellés de se faire une opinion.
Concernant le protocole d'accord avec les 3 plaignants, Pierre Péguin, Véronique Marchandier et Frédéric Boutet,
prévu pour être déposé au Tribunal d'instance pour le procès en Appel des trois plaignants, et qui a été voté à 5
voix contre 4 lors de la réunion du CA du 18 mai au soir, il est faux de dire que celui-ci apparaît tout d'un coup le
12 mai comme surgi d'un chapeau. Le travail de mise en place de ce protocole a débuté dès le 1° février, en
concertation avec les plaignants, et les points d'avancées des négociations ont régulièrement été communiqués au
CA dans son ensemble (notamment au CA physique des 11 et 12 avril et au CA téléphonique suivant).
Ce protocole découle de la mise en application de la motion « sortie de crise et réhabilitation », portée par
32 groupes et votée très largement à l'AG 2015 avec 76,5 % des suffrages exprimés. Son élaboration et sa
construction ont été communiquées et expliquées aux groupes porteurs des trois motions qui en avaient fait la
demande à l'AG – soit une quarantaine de groupes.
Il est donc mensonger de laisser entendre qu'il ne serait l'émanation que de 4 personnes, soutenu par
5 administrateurs, et présenté comme ne laissant qu'un délai d'une semaine pour le valider.
Pour ce qui est de la partialité que vous reprochez à cet accord, vous dites que "seul l'intérêt des plaignants est
pris en compte"… Vous oubliez l'intérêt de tous les groupes qui constituent le réseau et celui, par extension, de
toute la lutte antinucléaire.
Pour ce qui est de la somme proposée dans le protocole d'accord avec Stéphane Lhomme, il s'agit des droits
fondamentaux auquel tout salarié a droit lors d'une procédure de licenciement et qui n'ont pas été respectés en
2010 puisque le licenciement a été prononcé avec Fautes Graves (Indemnités légales de licenciement, deux mois
de préavis). On ne peut d'ailleurs pas dire que le licenciement ait alors été fait de manière "impartiale et
équilibrée", comme vous demandez que le soient les protocoles d'accord.
Cette somme a été négociée avec Stéphane Lhomme et revue à la baisse par rapport à celle qu'il aurait pu
légitimement demander dans le cadre d'une procédure prud'homale menée à son terme – sans pour autant qu'il ait
été certain de l'obtenir. Cette somme ne dépassant pour Stéphane Lhomme pas plus de 60.000 euros (58.809,17
euros) n'est pas non plus une surprise puisqu'un montant de 70.800 euros a été prévu, provisionné et annoncé
comme tel dans le budget prévisionnel présenté par un membre du Comité de Gestion et voté lors de l'AG 2015.
Pour ce qui est du risque de procès à venir (est-ce une menace ?) et qui concerne apparemment un ancien
comptable déclaré « salarié dissimulé » par l’URSSAF, il nous semble que c'est bien la responsabilité du
directeur des ressources humaines et du CA de l'époque qui est engagée.
Vous parlez d'un "passage en force" pour le vote sur ces accords, mais ces accords ont justement été négociés
pour venir clore les conséquences d'un autre passage en force commis en février 2010 et dont un certain nombre
d'entre vous ont été acteurs et complices, et qui a motivé les procédures des trois plaignants et du salarié.
C'est au contraire votre courrier et le chantage qu'il sous-tend qui est une tentative de "passage en force" !
C'est d'ailleurs un chantage similaire – dramatisation de la situation, alerte sur les comptes, grève des
salariés – qui a été utilisé en 2010 pour qu'une minorité puisse parvenir à ses fins, à savoir destituer le CA
et procéder au licenciement du salarié.
.
Tribune :
On va commencer par la présentation de la motion n°5 "Pour une véritable refondation du mouvement antinucléaire français", proposée par "Avenir 84".
Dominique Bohn, pour "Avenir 84" :
Marie-Hélène est absente pour des raisons de santé et elle m'a demandé si je pouvais présenter sa motion. Je ne la défends pas, je la présente. Mais, je tiens à dire que je suis ravie de la présenter parce que Marie-Hélène fait partie de la biodiversité, qui fait partie de la richesse de notre groupe, que I'exclusion est un échec, que Marie-Hélène est une lanceuse d'alertes. C'est une personne qui a témoigné malgré de très fortes pressions, et avec beaucoup de souffrance. Mais elle a témoigné d'un certain nombre de dysfonctionnements de structure, on ne va pas parler de gens nommément, des dysfonctionnements structurels dans lesquels je me retrouve, et qui sont, en fait, dans la Iigne droite des votes qui ont eu lieu aujourd'hui.
Je vais faire juste un résumé de tout Ie préambule. J'espère que vous l'avez lu, parce que c'est vraiment très très long. Mais en même temps, il y a des endroits qui sont très très intéressants, malgré tout.
Dans Ie préambule, Marie-Hélène met surtout "accent sur Ie fait que la responsabilité de la gouvernance du réseau "sortir du nucléaire" dans cet échec est énorme et se doit maintenant d'en répondre devant I'Assemblée générale. La gouvernance du réseau se devait de mettre tout en oeuvre pour consolider, afin de renforcer Ie mouvement antinucléaire dans son ensemble plutôt que de diviser, monter une partie contre une autre, pire, organiser I'exclusion d'une partie aux dépens d'une autre, alors que la lutte antinucléaire avait besoin de toutes ses dimensions pour réussir.
Ensuite, il y a un rappel des faits, mais on l'a fait plusieurs fois, sur l'Assemblée générale cataclysmique de janvier 2010. Elle dit qu'il y a eu rupture de confiance, diminution importante de I'audience médiatique, diminution puis suppression d'actions militantes d'envergure nationale.
Elle explique les principales causes de ce cataclysme. L'emprise démesurée des groupes EE-LV sur Ie Réseau facilitée par une coopération interne de plusieurs salariés, la violation de règles d'éligibilité du CA, recrutement abusif, cumul de fonctions dans les mains d'un même Directeur administratif, financier, directeur des ressources humaines.
Et ensuite, elle parle depuis quatre ans, a quoi on assiste dans Ies fonctionnements absolument délétères de la gouvernance du Réseau qui se rend coupable de nombreuses exactions. J'ai eu Marie-Hélène au téléphone. Elle en cite quinze, et ensuite il y a un… etc, ...
Sur les quinze, en tous cas, qui sont citées, elle a toutes les preuves de ce qu'elle avance, tous les justificatifs. Ils sont à votre disposition si vous voulez Ies consulter. II y a un peu de tout : censures multiples de motions par Ie CA sur I'injonction du Directeur, interdiction de diffuser les décisions du Conseil d'administration aux groupes adhérents, culture du secret...
J'ai appris qu'avant 2010, en fait, n'importe quel membre d'un groupe pouvait assister aux réunions du Conseil d'administration. Maintenant, Ie Conseil d'administration est secret, on ne peut plus y assister, et il y a interdiction d'en parler et d'avoir les comptes-rendus, etc...
On n'a pas Ie droit de dire ce qui s'est dit, on ne sait pas qui a voté quoi au CA, c’est secret. J’ai relevé : non-application des décisions importantes des différentes Assemblées générales, falsification des comptes-rendus des Conseils d’Administration litigieux, torpillage de toutes les commissions – la Commission Règlement intérieur - j’en ai témoigné il y a une ou deux ans- dysfonctionnement notoire de plusieurs autres commissions, Comité de Gestion, Commission actions, Commission communication, le non-fonctionnement total de certaines commissions, Commission communication rendant ainsi celle-ci totalement opaque, l’emprise de certains salariés sur le CA (pression, manipulation, chantage, harcèlement, violences morales), manque total de respect des administrateurs minoritaires et violation de leur statut, emprise des salariés sur le déroulement des AG, manipulation organisée par les salariés, appuyée par plusieurs administrateurs afin de faire adopter par l’Assemblée générale dernière la partie 4 du règlement intérieur, concernant les salariés sans en dévoiler le contenu, afin de cacher les décisions prises par les salariés eux-mêmes en Comité de gestion, quant à l’augmentation de certains salaires et avantages, dissimulation de la réalité de la grille des salaires, fausse procédure de recrutement de salariés, violation des statuts, puis évincement arbitraire d’une administratrice gênante en décembre 2013, non prise en compte de la candidature d’un binôme lors de l’AG de 2014 pourtant déposée le 15 octobre 2013, qui aurait risqué de mettre la majorité actuelle en difficulté, etc…
Moi, je ne peux pas apporter de justificatif à tout ce qui est dit, je peux juste témoigner de certains faits que j’ai vécus personnellement. Marie-Hélène est à votre disposition pour vous fournir tous les justificatifs.
Elle dit « ceci ne peut plus durer » et ensuite, elle demande un certain nombre de choses :
- la démission de l’ensemble des administrateurs et administratrices,
- l’élection d’un Conseil d’administration de transition, etc…
On arrive à la phrase de synthèse qui est très longue. Je fais une synthèse, la phrase de synthèse, on va être obligés de la lire, à moins que quelqu’un d’autre ait envie de la lire ? Personne ne se propose à la lire ? Il y a Patrick qui a un des pouvoirs et il y a Antoine qui a l’autre pouvoir des deux groupes.
Phrase de synthèse : « En raison de circonstances exceptionnelles précédemment citées, l’Assemblée générale extraordinaire – elle demande à ce qu’on se mette en Assemblée générale extraordinaire - décide :
- La démission de l’ensemble des administrateurs et administratrice du Conseil d’administration du Réseau « Sortir du nucléaire »
- L’élection d’un Conseil d’administration de transition composé d’un minimum de sept binômes dans l’attente de la convocation d’un congrès rassemblant tous les groupes militants du mouvement antinucléaire français dans le respect de leur sensibilité, dans un délai de trois mois maximum ;
- L’inscription dans les statuts de la possibilité d’avoir recours à la convocation d’un congrès national ouvert à tous les groupes antinucléaires militants en France, membres adhérents du Réseau ou pas dans l’objectif de dynamiser la lutte anti-nucléaire nationale avec la possibilité de créer éventuellement une nouvelle structure fédérale plus adaptée ;
- La démission de l’ensemble des salariés sachant qu’ils ont pris conjointement une part de responsabilité importante dans le discrédit du Réseau et l’empêchement de ses actions d’envergure nationale, l’expérience ayant montré à l’évidence, qu’il s’avère contre-productif, en termes d’actions militantes, de fonctionnariser des salariés à vie dans une structure militante ;
- L’embauche de cinq salariés sur des critères prenant en compte en priorité leurs expériences de militants de terrain d’un minimum de trois ans afin d’assumer des fonctions nationales de base, comme le secrétariat, la comptabilité, l’action juridique, la boutique et la communication nationale et internationale ;
- La limitation des mandats des administrateurs titulaires et suppléants confondus à trois années non renouvelables, tout comme la limitation des contrats de salariés à trois ans également ;
- La limitation des adhésions de partis politiques et syndicats à une adhésion nationale à la condition qu’il soit clairement stipulé dans leurs statuts la volonté clairement exprimée de s’opposer au nucléaire ;
- L’interdiction effective de tout représentant de parti politique ou syndicat de se présenter au Conseil d’administration, quand bien même dissimulé sous une autre dénomination.